
Médecine des voyages
En Tunisie, à Bizerte, les autorités sanitaires du gouvernorat de Bizerte ont notifié un cas de rage humaine. Il s'agit d'un jeune homme âgé de 21 ans, résidant à Tamra, qui est décédé de cette maladie le 5 juin 2015.
Il avait été pris en charge à l'hôpital le 1er juin 2015 pour douleurs lombaires. Les examens médicaux et biologiques ont révélé que le patient était atteint de rage (confirmation du diagnostic par l'Institut Pasteur de Tunis).
Ce jeune homme était passionné d'élevage d'animaux domestiques. Il avait tenté, il y 3 mois, de soigner lui même son chien sans parvenir à le sauver.
Une enquête épidémiologique est en cours afin de retracer toutes les personnes et les animaux domestiques ayant été exposés à une morsure ou un léchage de la part de l'animal qui a transmis la rage au patient décédé.
La rage est une maladie mortelle si elle n'est pas traitée à temps. Le traitement préventif de la rage humaine est très efficace s'il est administré rapidement après le contact avec l'animal porteur.
La contamination de l'homme se fait exclusivement par un animal au contact de la salive par morsure, griffure, léchage sur peau excoriée ou sur muqueuse (œil, bouche). L'animal peut devenir contagieux 15 jours avant l'apparition des premiers symptômes de la maladie et il le reste jusqu'à sa mort. Si l'animal est en vie et ne présente pas de symptômes après une période d'observation de 15 jours à partir de la date d'exposition (morsure ou autre exposition), il n'a pas pu transmettre la rage à la personne mordue.
Pour réduire le risque de contracter la rage, il est recommandé d'éviter tout contact avec des animaux domestiques, des chauves-souris ou avec des mammifères sauvages.
En cas de morsure, de griffure ou de léchage sur une plaie :
- Les soins locaux avec nettoyage de la plaie à l'eau et au savon pendant 15 minutes, rinçage, application d'un antiseptique iodé ou chloré, sont indispensables pour limiter le risque infectieux.
- Il faut ensuite consulter un médecin qui décidera de la nécessité d'un traitement antirabique vaccinal et de l'administration d'immunoglobulines spécifiques antirabiques, en l'absence de vaccination préventive.
La vaccination préventive peut être recommandée pour les expatriés et voyageurs à risque (randonneurs, enfants, cyclistes, spéléologues, sujets ayant des contacts avec les animaux).
Des informations détaillées sont disponibles sur les sites Mesvaccins.net ou Medecinedesvoyages.net. D'autres cas similaires d'exposition ont été rapportés récemment en France et en Israël.
Source : Promed.
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