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La Chine a fermé les marchés du commerce de volailles vivantes et a mis les autorités sanitaires en alerte, après que le virus de la grippe aviaire A(H7N9) ait circulé cet hiver, tuant au moins 61 personnes depuis le début de cette année 2015. Les provinces centrales et côtières du pays ont été les plus touchées par le virus.
Selon une enquête publiée dans Nature, on ne connaît pas le potentiel pandémique de la grippe aviaire A(H7N9), qui a infecté plus de 560 personnes en Chine et tué 204 patients depuis la première détection en mars 2013. Selon cette enquête, la province côtière orientale du Zhejiang pourrait servir de rampe de lancement au virus, qui se propagerait ensuite vers le sud et vers l'est.
Cette souche de virus est faiblement pathogène chez les volailles (IAFP H7N9, IAFP étant l'acronyme de "influenza aviaire faiblement pathogène"), ce qui signifie que les symptômes chez les oiseaux sont discrets ou absents, ce qui rend sa visibilité faible s'il n'y a pas de dépistage systématique dans les élevages. Pour l'instant, la grippe A(H7N9) ne se transmet pas facilement chez l'homme, mais comme de nombreux virus de grippe aviaire, la situation pourrait évoluer et constituer une menace.
Les séquençages des virus isolés (438 isolats) ont été effectués à partir d'échantillons de volaille prélevés sur les marchés d'oiseaux vivants dans 15 villes de 5 provinces de Chine orientale. Ils ont montré que le virus a évolué en trois branches principales avec plusieurs sous-branches et s'est propagé vers le sud.
Sources : Promed, Nature.
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