
La Journée du Coeur a vocation à se répéter chaque année, le jour de la Saint Valentin.
La Journée du cœur : débattre, répondre aux questions pour sensibiliser sur l'importance de l'impact national des maladies cardiovasculaires
Les maladies cardiovasculaires, malgré les progrès thérapeutiques, restent encore un fléau de santé publique. Les organisateurs rappellent sur leur site qu'elles sont à l'origine d'un tiers de l'ensemble des décès (180 000 environ en 2011) en France (2ème cause de mortalité). Elles restent d'ailleurs la principale cause de mortalité dans les 33 pays de l'OCDE.
Elles représentent aussi la 1ère cause de maladies de longue durée (2,8 millions de personnes).
Cette Journée est donc une occasion de sensibilisation sur les enjeux posés par ces pathologies très fréquentes : optimisation des parcours de santé, prévention, explications, perspectives organisationnelles, politiques, accès aux soins de qualité, etc. Grâce au multiplex et à un système de streaming, les intervenants pourront échanger et dialoguer avec le public intéressé (vidéo streaming et questions, "chat'" via cette page Facebook et @JourneeDuCoeur sur Twitter).
L'Alliance du cœur, fédération d'associations au service des patients... et des enjeux actuels
L'Alliance du Cœur, qui regroupe 14 associations, informe, soutient, aide et accompagne les personnes atteintes et leur entourage. Leur site propose des services tournés vers les patients : une ligne Azur Ecoute Santé Coeur, " 1ère ligne d'information et de soutien des personnes malades cardiovasculaires et de leurs proches", des brochures pédagogiques illustrées téléchargeables pour les patients, etc.
L'Alliance a participé, aux côtés de la Fédération Française de Cardiologie (FFC) et de leurs partenaires, aux Etats Généraux pour un" Plan Cœur" à travers la France (2012-2013). Ces Etats Généraux ont abouti à la rédaction d'un Livre Blanc qui sera remis aux pouvoirs publics fin 2014.
L'Alliance se bat également pour les droits des patients. Elle a par exemple engagé un recours en Conseil d'Etat contre la suppression de l'Affection Longue Durée 12 (hypertension artérielle sévère), sur laquelle nous reviendrons prochainement avec le Dr Eric Perchicot.
Trois questions au Dr Eric Perchicot sur la Journée du Coeur
VIDAL : Quel est l'objectif de la Journée du Cœur du 14 février 2014 ?
Dr Eric Perchicot : Derrière la connotation affective du cœur, nous aimerions qu'il y ait un Plan contre les maladies cardiovasculaires, de la même façon que l'on parle actuellement d'un Plan Cancer. Pourquoi ? Parce que, si on regarde les chiffres, tout de suite après le cancer, les maladies cardiovasculaires sont les pathologies qui tuent le plus en France. Il faudrait donc qu'il y ait une prise de conscience collective de ce qu'il faut faire en prévention primaire pour lutter contre ce fléau. Que ce soit régulièrement répété [tous les ans, via une nouvelle Journée du Cœur], me parait une excellente chose.
Nous espérons que cette alliance ["Alliance du Cœur"], entre des associations de patients cardiaques et le SNSMCV, en espérant qu'il soit rejoint demain par d'autres, nous permettra de rappeler chaque année à la communauté nationale l'importance de prendre en charge ces pathologies.
VIDAL : Que peuvent apporter les associations aux patients atteints d'une maladie cardiovasculaire ?
Dr Eric Perchicot : Nous avons besoin des associations de patients parce que le message véhiculé par un médecin est un message "institutionnel". Or il n'y a rien de plus efficace que quelqu'un atteint d'une pathologie cardiovasculaire vous en parle alors que vous vous en êtes vous-même atteint. Les associations de patients, comme les nombreux Clubs Cœur et Santé français, sont effectivement quelque chose de formidable.
VIDAL : Comment amplifier l'action de ces associations de patients ?
Dr Eric Perchicot : C'est difficile, car cette action est souvent menée, portée par des gens qui ont la foi, qui sont motivés, mais souvent, lorsqu'ils s'arrêtent, le système ne se pérennise pas. Donc il faudrait trouver un moyen, une méthode, pour que ces associations de patients aident le corps médical dans cette prise en charge globale. C'est une évidence à partir du moment où l'on parle de prise en charge globale des maladies chroniques. S'il peut y avoir la prise en charge par des associations de patients d'une partie de l'éducation ou de l'exercice physique, cela ne peut être qu'une bonne chose.
Jean-Philippe Rivière
Propos du Dr Eric Perchicot recueillis le 5 février 2014 au siège de la CSMF.
* Les liens d'intérêt du Dr Eric Perchicot sont accessibles sur le site dédié du Conseil de l'Ordre des Médecins.
Pour aller plus loin :
- Site de la Journée du Cœur
- Site de l'Alliance du Cœur
- Site de la Fédération Française de Cardiologie
- Site du SNSMCV
Sources
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