Les professionnels de santé qui ont accepté de répondre au questionnaire en ligne étaient en majorité des médecins.
Méthodologie de l'enquête
Les professionnels de santé ont accédé au questionnaire soit par l'intermédiaire d'une campagne e-mail relayée par VIDAL et les membres d'Isidore (1012 répondants), soit via une fenêtre placée sur la page d'accueil du site Vidal.fr (1031 répondants).
Les répondants sont donc a priori plus connectés que la moyenne et ont pu prendre le temps de répondre à ce questionnaire. Parmi ces 2043 professionnels de santé, une majorité était donc constituée de médecins, le plus souvent libéraux.
59 % étaient des hommes, et deux tiers des répondants avaient plus de 50 ans :
91% des professionnels interrogés estiment que "le recueil de données d'un patient et son partage avec un professionnel de santé peut améliorer l'efficacité de sa prise en charge".
Ils estiment que ce recueil peut notamment améliorer l'adhérence au traitement (73 %), l'observance (61 %), la communication avec les patients (56 %) et la surveillance de leur santé (53 %). Seuls 26 % estiment que ce recueil peut procurer plus d'indépendance aux patients.
8 professionnels de santé interrogés sur 10 ont déjà examiné des données d'auto-évaluation, le plus souvent manuscrites
Une large majorité (82 %) des répondants a déjà examiné des données présentées par les patients. Les plus sollicités sont les médecins généralistes (86 %), les moins sollicités, pour le moment, sont les pharmaciens (77 %).
Ces données présentées aux professionnels l'ont été le plus souvent sous forme manuscrite :
Des professionnels prêts à conseiller aux patients une application mobile ou un objet connecté santé
76% sont prêts à conseiller une appli santé aux patients chroniques plus informés que la moyenne, en particulier en cas de maladie chronique ou pour améliorer l'hygiène de vie :
Les principaux freins au développement de ces outils d'autoévaluation, selon les répondants
En ce qui concerne leur impact, les professionnels interrogés redoutent principalement une focalisation exagérée des patients sur leur état de santé (69%), l'utilisation de mauvaises applications (68%) ou le développement d'une anxiété chez certains patients (66%).
Du côté des professionnels, les principaux freins à ce conseil sont la méconnaissance des applis/objets, le manque d'intérêt et de temps, en particulier pour les médecins libéraux (>30 %) :
Toujours selon les répondants, le conseil médical, pharmaceutique ou infirmier d'une application mobile ou d'un objet santé connecté serait facilité par une "évaluation fiable" :
Cette "évaluation fiable" pourrait prendre la forme d'une labellisation par les autorités de santé (61%), d'une évaluation par les sociétés savantes (52%) ou par un panel multidisciplinaire incluant professionnels de santé, patients, laboratoires, institutionnels, etc. (51%).
A l'avenir, une amplification majeure du partage de données d'autoévaluation avec les professionnels de santé ?
Les applications mobiles santé et bien-être se comptent désormais en dizaines de milliers. Le taux d'équipement de la population en smartphone, tablettes augmente. Nous avons vu ci-dessus que les professionnels se disent majoritairement prêt à s'adapter à un éventuel développement de leur utilisation, à condition d'être mieux informés et que ces outils numériques de santé soit évalués.
Plus globalement, les professionnels de santé interrogés estiment en majorité qu'à l'avenir, les usagers de santé utiliseront ces outils numériques connectés si "leur bénéfice est clairement démontré" :
Les résultats complets de ce questionnaire, avec des sous-résultats en fonction de la profession ou de l'âge :
Jean-Philippe Rivière*
* VIDAL et l'auteur de cet article font partie du think tank de la santé digitale Isidore (isidore-sante.fr)
Source : questionnaire en ligne VIDAL – ISIDORE, novembre 2013.
Sources
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Commentaires
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