Mise à jour : 22 novembre 2022
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Ski de piste, de randonnée, de fond, de promenade, raquettes et surf des neiges (snowboard) se pratiquent dans un environnement apparemment identique. Pourtant, il s'agit de disciplines très différentes. Le ski alpin et le surf sont des sports de vitesse qui mettent en jeu l'équilibre, la réactivité et la force. Le ski de fond et le ski de randonnée sont des sports d'endurance. Les problèmes liés à ces disciplines sont dus aux chutes, au froid, à l'altitude, au soleil, voire aux avalanches. Le ski étant souvent pratiqué une seule fois par an à l'occasion des traditionnelles vacances de neige, les personnes peu préparées à l'exercice physique vont forcément mettre en danger leurs muscles, tendons, os et articulations. Par ailleurs, le risque d'accidents en snowboard est 1,5 fois plus élevé qu'en ski alpin.

Les points vulnérables en ski et snowboard

ski de descente

Les os sont bien sûr les premiers concernés par les accidents de ski. En ski alpin, les fractures représentent 24 % des accidents et touchent surtout les jambes et les chevilles. En snowboard, ce sont plutôt les poignets et les avant-bras qui sont atteints. La pratique du hors-piste amène parfois à faire des chutes extrêmement graves dans des crevasses ou des ravins.

Les articulations sont également touchées. Les entorses représentent 34 % des accidents et touchent les femmes 3,5 fois plus souvent que les hommes. En ski alpin, le genou et le pouce (à cause de la dragonne des bâtons) sont les cibles principales des entorses. Elles atteignent aussi le poignet et les épaules, parfois victimes de luxation. Quarante pour cent des entorses du genou sont graves et entraînent une rupture des ligaments croisés (à l’intérieur du genou). Le ski de fond peut également provoquer des entorses mais souvent plus bénignes.

Les muscles ne sont pas épargnés. Les chocs, notamment en cas de collision avec un autre skieur (10 % des accidents), sont à l’origine de contusions, déchirures, ruptures, etc.

La peau des skieurs est mise à rude épreuve. Le soleil brûle très fortement en montagne et on ne sent pas forcément sa morsure avec la fraîcheur de l’air. Les coups de soleil sont aggravés par la réverbération sur la neige. La sécheresse et le froid causent des gerçures sur les lèvres et des crevasses aux mains.

Les gelures peuvent survenir très vite par grand froid ou fort vent et même affecter les muscles. Elles arrivent d’autant plus sournoisement que, lors de la descente, la froidure ambiante est amplifiée par l’air qui vient cingler le visage. Les extrémités comme les oreilles, le nez, les pommettes et les doigts sont les plus touchées.

Le mal des montagnes peut se faire sentir dès 2 000 m et concerne donc principalement le ski alpin et le surf, le ski de fond se pratiquant le plus souvent entre 1 000 et 1 500 m. Il faut surveiller les signes annonciateurs tels que fatigue extrême, nausées voire vomissements, maux de tête, essoufflement ou vertiges.

Les yeux peuvent être atteints d’ophtalmie des neiges. La réverbération sur les pistes multiplie les effets nocifs des rayons du soleil.

Prévenir les accidents de ski et de snowboard

  • Tous ces sports sont des disciplines techniques. Prenez des cours pour bien profiter de la neige en toute sécurité et pour apprendre les bons gestes qui ménageront vos articulations, vos muscles et vos tendons. Apprenez à vous arrêter, à tomber correctement et à respecter certaines lignes de conduite sur les pistes.
  • Le choix du matériel est essentiel pour prévenir les accidents. Prenez toujours des skis, des bâtons et des chaussures adaptés à votre taille, mais surtout à vos capacités. À titre d’exemple, quelqu’un skiant moyennement bien aura intérêt à prendre des skis dits « compacts » et relativement courts. Il perdra en vitesse ce qu’il gagnera en maniabilité et en aisance dans les virages. Les professionnels connaissent tous les types de matériels disponibles. N’hésitez pas à leur demander conseil, de même qu’aux moniteurs de ski.
  • Les entorses du genou peuvent être prévenues en faisant régler et ajuster ses fixations par un professionnel ; plus de 50 % des entorses du genou sont dues à des fixations mal réglées ! Celles-ci doivent être réglées selon votre sexe, votre poids, la taille de vos chaussures et votre expérience.
  • Les enfants skieurs doivent porter un casque qui divisera par deux le risque de traumatisme crânien. Les enfants, qui skient plus près du sol et avec une tête proportionnellement plus lourde qu’un adulte, sont très exposés à ce type d’accident.
  • Pour une personne sédentaire le reste de l’année, il est indispensable de se préparer un mois avant le séjour au ski. De la marche, de la natation, du footing deux à trois fois par semaine, permettent de faire travailler les muscles et les articulations, de les réhabituer à l’effort. Cette petite contrainte aura un grand effet préventif sur les accidents.
  • Contre le froid, il existe maintenant des vêtements chauds et légers. Pensez aussi à protéger vos extrémités avec gants, bonnet et écharpe. Pour les grands froids, une cagoule, assortie de lunettes intégrales, sera plus efficace. Il ne faut pas que vos pieds soient trop serrés dans vos chaussures. Une fine couche d’air est un des meilleurs isolants qui soit.
  • N’oubliez pas d’emporter un bâton de matières grasses protectrices enrichies en filtre solaire pour vos lèvres. Lunettes filtrantes et crèmes solaires s’imposent. Utilisez le temps des remontées en télésiège pour renouveler les applications d’écran solaire et de baume pour les lèvres.
  • En ski, un peu d’échauffement est indispensable : par exemple, descendre des pistes faciles pour commencer une journée de ski alpin, ou garder une allure modérée pour débuter son parcours en ski de fond. Cette mise en route évite les problèmes musculaires, tendineux et articulaires.
  • Les surfeurs ne rêvent souvent que d’une chose, aller « rider dans la peuf », autrement dit s’éclater dans la poudreuse du hors-piste. Pourquoi pas ? Mais il faut toujours le faire dans les zones autorisées et rester extrêmement prudent : signaler où l’on va surfer, se renseigner sur les risques météo et les risques d’avalanches. Se faire accompagner par un guide est encore la meilleure solution.
  • Skier épuise l’organisme. Pensez à boire et à manger régulièrement. Il est absurde de skier toute une journée sans s’arrêter pour « amortir son forfait ». Le corps doit faire face à une dépense énergétique inhabituelle et lutter contre le froid : il a besoin de repos et de nourriture pour récupérer.
  • Enfin, ne vous laissez pas entraîner par votre entourage à faire n’importe quoi : skier sur une piste qui ne vous convient pas, accepter de faire une dernière descente alors que vous êtes exténué, vous forcer à redescendre à ski quand la fatigue s’est installée alors que vous pourriez le faire tranquillement en cabine. Respectez vos limites. Les accidents de ski arrivent le plus souvent en fin de journée et ce n’est pas un hasard.

Les sports de glisse chez les enfants

Les sports de glisse sont très appréciés des jeunes sportifs. Ils développent le sens de l'équilibre, l'observation, les réflexes et la souplesse.

Malheureusement, ces disciplines favorisent aussi les prises de risque et sont à l'origine de nombreux accidents. Les traumatismes crâniens, notamment dus aux collisions, sont plus fréquents chez les enfants, plus proches du sol et à la tête proportionnellement plus lourde qu'un adulte. Le port du casque est impératif. La pratique hors piste est pourvoyeuse d'accidents mortels pour les imprudents.

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