Mise à jour : 07 septembre 2010
Publicité

La température de notre corps est maintenue constante par un ensemble de mécanismes. Lors de la pratique d'un sport, l'organisme doit réagir aux variations de température : augmentation liée à la dépense énergétique ou à la température extérieure, diminution liée à la pratique dans un milieu froid, par exemple. Dans certains cas, la capacité de réaction du corps est dépassée et un accident peut arriver.

Prévenir l’hypothermie pendant le sport

transpiration

L'hypothermie (ou cryoplexie) survient lorsque l'organisme perd plus de chaleur qu'il n'en produit : la température corporelle chute, et il faut redouter un arrêt cardiorespiratoire ou des troubles cardiaques si des mesures appropriées ne sont pas prises rapidement.

Les causes de l'hypothermie liée au sport

Tout traumatisé peut souffrir d’hypothermie, quelle que soit la saison ; c’est pourquoi il faut toujours couvrir les victimes d’accidents avec une couverture de survie (une fine feuille de papier métallique qui se plie et se transporte aisément dans un sac).

Les sports et séjours en montagne (et en haute montagne l’été) sont bien sûr une circonstance à risque et l’hypothermie peut survenir dans plusieurs cas. Une avalanche ou une chute sont généralement associées à des traumatismes qui contribuent à mettre la vie en danger et compliquent les choses, d’autant que l’hypothermie s’installe alors brutalement. Une chute dans l’eau glacée produit également une hypothermie très rapide.

Lors d’une immobilisation forcée liée à des conditions météorologiques difficiles ou à des problèmes techniques, l’hypothermie est plus progressive et souvent accompagnée de gelures et de déshydratation.

Les signes de l'hypothermie

Tout dépend de la température du corps :

  • à 34 °C, il s’agit d’une hypothermie modérée : le sujet est fatigué, il a du mal à parler, ses mains et ses pieds sont engourdis, il frissonne beaucoup et sa peau est froide. C’est à ce stade que des mesures peuvent être prises sur place pour que l’hypothermie ne s’aggrave pas (voir p. 275). Aux stades suivants, les tentatives de réchauffement peuvent être dangereuses et précipiter les accidents cardiaques ;
  • à 32 °C, la peau est cadavérique et, signe très important, le sujet ne frissonne plus. Il peut tenir des propos incohérents, parfois violents. Il peut même prétendre avoir trop chaud ;
  • à 30 °C, il est en état de stupeur, ses muscles sont raidis, sa peau est violacée ;
  • à 28 °C, le sujet est dans le coma mais réagit encore, ses mâchoires sont crispées, sa respiration irrégulière et son pouls très lent ;
  • à 25 °C, il ne réagit plus, la respiration s’est arrêtée, on ne sent plus son pouls et ses pupilles sont dilatées : il est en état de mort apparente. Il n’est pas rare que, même à ce stade, le sujet récupère sans séquelles si une équipe spécialisée a pu mettre rapidement une réanimation en place. En effet, même privé d’oxygène, le cerveau est préservé plus longtemps si la température du corps est très basse. En revanche, à 37 °C, le cerveau ne supporte l’absence d’oxygène que trois minutes.

Comment éviter une hypothermie pendant le sport ?

En montagne, l’équipement vestimentaire est bien sûr primordial, avec des textiles isolant du froid : soie, laine, fibres synthétiques de type polaire. Plusieurs couches de vêtements sont nécessaires, ainsi qu’un bonnet, car le cuir chevelu, riche en vaisseaux sanguins, est une source majeure de perte de chaleur.

Munissez-vous si possible de boissons chaudes et de nourriture riche et sucrée. Les boissons alcoolisées ne protègent pas contre le froid et ne permettent pas de se réchauffer, bien au contraire. En cas d'immobilisation forcée, il faut trouver un abri qui, même précaire, protégera des effets du vent (qui aggrave considérablement le froid). Si possible, il ne faut pas garder de vêtements humides sur soi. L'humidité multiplie les effets néfastes du froid.

Lorsque l’on part en montagne, même en été, il est indispensable de consulter la météo au préalable et d’emporter avec soi des outils d’orientation : carte, boussole ou GPS. Le respect des horaires (pour éviter de s’égarer à la tombée de la nuit) est indispensable. Emporter un téléphone portable peut également s’avérer utile.

Dans l’eau, le refroidissement est 20 à 30 fois plus rapide que dans l’air sec. Lorsque l’on est bloqué dans l’eau froide, il est paradoxalement préférable de ne pas bouger. L’exercice produit des calories qui s’échappent de la surface du corps sans le réchauffer. De plus, nager dans l’eau froide épuise. Il faut si possible maintenir sa nuque hors de l’eau (où se trouvent les récepteurs de la régulation de la température).

Prévenir l’insolation pendant le sport

Tous les sportifs, même les plus endurcis, peuvent être frappés d’insolation. Avec ou sans coup de soleil, déjà bronzé ou non, chacun peut être touché lors d’une exposition trop prolongée ou trop intense de la tête au soleil. Néanmoins, ce sont les enfants et les personnes âgées qui sont les plus exposés.

Les symptômes de l'insolation apparaissent généralement en fin de journée ou au cours d'un effort prolongé : malaise général, sensation de froid intense, maux de tête, parfois vomissements. L'exposition au soleil n'est pas seulement en cause : une atmosphère confinée, des vêtements serrés ou trop hermétiques peuvent aggraver la situation.

La prévention de l’insolation repose bien sûr sur le port d’un chapeau, mais aussi sur le bon sens : évitez de vous entraîner sous le soleil aux heures les plus chaudes de la journée et n’oubliez pas de vous hydrater.

Prévenir le coup de chaleur pendant le sport

C’est par la sueur que le corps lutte contre la chaleur. Il faut donc boire suffisamment pour permettre la production de sueur, et ne pas entraver son évaporation. Plus l’atmosphère est humide, moins la sueur pourra s’évaporer, et moins l’organisme supportera la chaleur.

Les premiers signes d’un coup de chaleur sont : sensation de chaleur intense, rougeur de la peau, troubles du comportement pouvant aller de l’hébétude à l’agressivité, démarche titubante, fatigue et soif intenses, crampes, nausées voire vomissements.

Si le risque de coup de chaleur est important pour les enfants et toutes les personnes âgées ou fragiles, il concerne également les adolescents et les adultes qui pratiquent des activités physiques intenses et prolongées.

Quelles précautions prendre pour éviter le coup de chaleur ? Choisissez des vêtements amples, légers, de couleurs claires. Évitez les atmosphères mal ventilées et les heures chaudes. Faites boire et rafraîchissez régulièrement les personnes âgées et les enfants (eau sur la tête). Il est préférable de boire en fractionnant les prises pour améliorer la régulation de la température. En cas de forte chaleur, diminuez l’intensité de l’effort et faites des pauses à l’ombre. Si une épreuve a lieu dans un pays chaud, une période d’acclimatation d’au moins quatre jours est indispensable (idéalement 12 à 14 jours). Surtout, évitez les courses de fond lorsqu’il fait chaud, humide ou orageux.

Prévenir l'hyperthermie maligne d'effort pendant le sport
L'hyperthermie maligne est un coup de chaleur grave qui touche le plus souvent des sportifs qui ont un terrain propice à cette pathologie. Elle survient le plus souvent en cas d’exercice physique prolongé en plein soleil. Les signes sont les mêmes que ceux d’un coup de chaleur, accompagnés de fièvre et de douleurs musculaires. Il faut réagir vite pour éviter une aggravation vers une fièvre très élevée avec coma et déshydratation.
Publicité

Commentaires

Ajouter un commentaire
En cliquant sur "Ajouter un commentaire", vous confirmez être âgé(e) d'au moins 16 ans et avoir lu et accepté les règles et conditions d'utilisation de l'espace participatif "Commentaires" . Nous vous invitons à signaler tout effet indésirable susceptible d'être dû à un médicament en le déclarant en ligne.
Publicité
Dernières actualités
Publicité
Presse - CGU - Conditions générales de vente - Données personnelles - Politique cookies - Mentions légales