Mise à jour : 14 Novembre 2018

Prévention secondaire et tertiaire

La prévention secondaire vise à agir au tout début de la maladie afin d’en limiter l’évolution ou d’en faire disparaître les facteurs de risque. La prévention tertiaire consiste, lorsque la maladie est installée, à réduire l’aggravation, les complications, invalidités ou rechutes. Pour chacune des pathologies ciblées, la pratique de la discipline sportive concernée permet de répondre à plusieurs objectifs thérapeutiques décrits ci-dessous.

Gériatrie

Effets de l'avancée en âge

Niveau de sévérité : 1Public pouvant bénéficier d’une pratique d’APS de type ‘loisir’, ‘Sport Santé pour tous’, sans précaution particulière ou précautions limitées, 2Public pouvant bénéficier de programmes d’APS de type ‘Sport Santé pour public spécifique’ nécessitant certaines précautions particulières, 3Public fragile pour lequel une activité physique en milieu spécialisé extra-fédéral sera envisagée Info +

Quelques facteurs limitants doivent être pris en compte, sans pour autant constituer une contre-indication, afin d’orienter vers une pratique spécifique (âge, poids, hérédité, arthrose, ostéoporose, coiffe des rotateurs, problèmes cardio vasculaires). Une évaluation préalable du risque de chutes est faite par des tests habituels. En cas de risque avéré, l’équilibre sera préalablement consolidé par l’équipe soignante avant de pouvoir pratiquer debout. • Utilisation de matériel adapté (armes légères en plastique ou en mousse). • La pratique se fait debout ou assis en fauteuil, en ambidextrie et est adaptée individuellement. • Les séances sont toujours progressives avec des séquences très courtes et variées (appel à l’imagination des maitres d’armes) pour limiter la fatigue et augmenter l’attrait, mais répétitives pour mémoriser le bon geste. • Le plus souvent la personne est face à une cible ou au maître d’armes (ne nécessitant donc pas le port du masque). Le face à face hors de distance pourra être un support pédagogique mais devra être réalisée en toute sécurité.

Pratique

Rythme : 1 à 2 fois par semaine (complémentarité avec d'autres activités souhaitable)

Durée : Pas plus de 1h15

Adaptation : • Pratique : pas de combat mais des exercices adaptés, variés, courts et d’intensité variable. Pratique debout ou assise. • Matériel adapté : armes légères en plastique ou en mousse ;

Objectifs thérapeutiques
Toutes pathologies
  • Amélioration de l'autonomie
  • Maintien de l'autonomie
  • Maintien de la mémoire
  • Maintien et récupération de la masse musculaire
Pathologies rhumatologiques
  • Amélioration de la mobilité articulaire
Pathologies neurologiques
  • Maintien de l'équilibre

Métabolique

Diabète de type 2

Niveau de sévérité : 1Public pouvant bénéficier d’une pratique d’APS de type ‘loisir’, ‘Sport Santé pour tous’, sans précaution particulière ou précautions limitées, 2Public pouvant bénéficier de programmes d’APS de type ‘Sport Santé pour public spécifique’ nécessitant certaines précautions particulières Info +

L’escrime au sabre réunit beaucoup d’intérêts pour le diabétique :• temps d’apprentissage assez rapide (le sabre est une arme plutôt instinctive)• très vite ludique• déplacement perpétuel pendant l’assaut : sans s’en rendre compte, travail important des membres inférieurs et forte consommation calorique• permet une combinaison d’intensité modérée lors de l’échauffement et explosive lors des assauts

Pratique

Rythme : 2 à 3 séances par semaine (encadrement par un maître d'armes)

Durée : 2h30 (30' d'échauffement, 1h45 de séance, 15' de retour au calme)

Adaptation : • Respect des contre-indications (neuropathie, IMC > 31) • Prudence et adaptations (limitations des contraintes articulaires) pour les personnes avec un IMC compris entre 25 et 31 • Port de chaussures adaptées et conseil de réaliser un examen des pieds régulier et rigoureux • Auto-mesures de la glycémie selon les recommandations du médecin (lors de la reprise d’activité, systématique en début et en fin de séance) • Kit de resucrage présent lors de entrainements

Objectifs thérapeutiques
Pathologies métaboliques
  • Amélioration de l'équilibre glycémique (DT2)
  • Amélioration de la composition corporelle
  • Maintien de l'équilibre pondéral
  • Prévention de la reprise de poids
  • Réduction des complications micro-vasculaires et neuropathiques
  • Réduction du tour de taille

Obésité de l'enfant

Niveau de sévérité : 1Public pouvant bénéficier d’une pratique d’APS de type ‘loisir’, ‘Sport Santé pour tous’, sans précaution particulière ou précautions limitées Info +

Objectifs thérapeutiques
Pathologies métaboliques
  • Amélioration de la composition corporelle
  • Maintien de l'équilibre pondéral
  • Prévention de la reprise de poids
  • Réduction du tour de taille

Oncologie et hématologie

La pratique d'une activité physique et sportive (APS) porte sur des patients stabilisés dont les effets iatrogènes des soins ne sont plus évolutifs et susceptibles de survenir en mettant le pratiquant en danger.Elle s’applique donc à des patients qui ont achevés leur chirurgie, irradiation et chimiothérapie depuis au moins 3 à 6 mois. Durant les soins et le post traitement précoce, la prise en charge ne peut se faire qu’en collaboration étroite avec les médecins en charge des soins anticancéreux dans des centres dédiés.La poursuite d’une hormonothérapie n’est pas un frein à la pratique de l’APS car tous effets iatrogènes sont influencés favorablement par l’APS.

Cancer du sein avec chimiothérapie

Niveau de sévérité : 1Public pouvant bénéficier d’une pratique d’APS de type ‘loisir’, ‘Sport Santé pour tous’, sans précaution particulière ou précautions limitées, 2Public pouvant bénéficier de programmes d’APS de type ‘Sport Santé pour public spécifique’ nécessitant certaines précautions particulières, 3Public fragile pour lequel une activité physique en milieu spécialisé extra-fédéral sera envisagée Info +

• La pratique peut commencer dès l’avis favorable de l’oncologue et du chirurgien (classiquement un mois après la chirurgie, pendant la période de radio et chimiothérapie et la rééducation kinésithérapique). • Les intérêts spécifiques sont l’action sur la posture (ouverture, équilibre), sur la mobilité de l’épaule et les adhérences, ce qui remet le buste dans le schéma corporel (c’est le buste - souvent nié - qui permet la transmission de l’impulsion des membres inférieurs au bras armé) et restaure l’image de soi (sport « habillé », élégant). En outre la symbolique du combat (envie de se battre et de gagner), de la parade (soin non médicamenteux) et de la riposte (reconstruction) renforce la dynamique contre la maladie.• Publics : femmes opérées d’un cancer du sein, sans métastases vertébrales. Le lymphœdème n’est pas une contre-indication.• Séance dédiée en petit groupe (en salle d’escrime), encadrée obligatoirement par un enseignant spécifiquement formé.

Pratique

Rythme : 1 à 2 séances par semaine sur une saison sportive

Adaptation : Pratique adaptée en fonction des goûts des patientes et du temps après les traitements • Aucune touche n’est portée à la patiente (escrime sans touche) • L’arme est le sabre (légère, de taille et d’estoc, rapidement ludique, zones de touche au-dessus de la ceinture, privilégiant les parades hautes) - utilisation possible d’armes en plastique ou en mousse ou d’escrime artistique ou escrime « fitness » • Travail progressif sur l’amplitude du geste, au cours de leçons « au plastron » avec le maitre d’armes (d’une durée de 5 à 8 minutes, suivies d’un repos de 10 minutes – en moyenne 4 à 5 leçons par séance), ce qui permet d’éduquer le geste inconscient (qui répond à l’attaque). L’arme est tenue par le bras du côté opéré, afin de faciliter la rééducation : (souplesse, précision et motricité fine), même si un travail bilatéral est possible.

Objectifs thérapeutiques
Toutes pathologies
  • Réduction de la fatigue
Pathologies oncologiques et hématologiques
  • Amélioration des rétractions post-chirurgicales
  • Amélioration du drainage lymphatique
  • Réduction du risque de récidive de cancer traité

Cancer du sein sans chimiothérapie

Niveau de sévérité : 1Public pouvant bénéficier d’une pratique d’APS de type ‘loisir’, ‘Sport Santé pour tous’, sans précaution particulière ou précautions limitées, 2Public pouvant bénéficier de programmes d’APS de type ‘Sport Santé pour public spécifique’ nécessitant certaines précautions particulières, 3Public fragile pour lequel une activité physique en milieu spécialisé extra-fédéral sera envisagée Info +

• La pratique peut commencer dès l’avis favorable de l’oncologue et du chirurgien (classiquement un mois après la chirurgie, pendant la période de radio et chimiothérapie et la rééducation kinésithérapique). • Les intérêts spécifiques sont l’action sur la posture (ouverture, équilibre), sur la mobilité de l’épaule et les adhérences, ce qui remet le buste dans le schéma corporel (c’est le buste - souvent nié - qui permet la transmission de l’impulsion des membres inférieurs au bras armé) et restaure l’image de soi (sport « habillé », élégant). En outre la symbolique du combat (envie de se battre et de gagner), de la parade (soin non médicamenteux) et de la riposte (reconstruction) renforce la dynamique contre la maladie.• Publics : femmes opérées d’un cancer du sein, sans métastases vertébrales. Le lymphœdème n’est pas une contre-indication.• Séance dédiée en petit groupe (en salle d’escrime), encadrée obligatoirement par un enseignant spécifiquement formé.

Pratique

Rythme : 1 à 2 séances par semaine sur une saison sportive

Adaptation : Pratique adaptée en fonction des goûts des patientes et du temps après les traitements • Aucune touche n’est portée à la patiente (escrime sans touche) • L’arme est le sabre (légère, de taille et d’estoc, rapidement ludique, zones de touche au-dessus de la ceinture, privilégiant les parades hautes) - utilisation possible d’armes en plastique ou en mousse ou d’escrime artistique ou escrime « fitness » • Travail progressif sur l’amplitude du geste, au cours de leçons « au plastron » avec le maitre d’armes (d’une durée de 5 à 8 minutes, suivies d’un repos de 10 minutes – en moyenne 4 à 5 leçons par séance), ce qui permet d’éduquer le geste inconscient (qui répond à l’attaque). L’arme est tenue par le bras du côté opéré, afin de faciliter la rééducation : (souplesse, précision et motricité fine), même si un travail bilatéral est possible.

Objectifs thérapeutiques
Toutes pathologies
  • Réduction de la fatigue
Pathologies oncologiques et hématologiques
  • Amélioration des rétractions post-chirurgicales
  • Amélioration du drainage lymphatique
  • Réduction du risque de récidive de cancer traité

Toutes pathologies

Pathologies neuropsychiatriques

Niveau de sévérité : 3Public fragile pour lequel une activité physique en milieu spécialisé extra-fédéral sera envisagée Info +

Après des violences sexuelles : les patients ont une obligation de soins entre les ateliers, tant ils font émerger du matériel à travailler par les thérapeutes.

Pratique

Rythme : • Cycle de 10 séances de 4 heures, si possible en matinée, sur une saison sportive, soit une séance par mois. Chaque séance est importante car elle traite un thème de réparation (les limites, les bases, la protection, la confiance, l’équilibre, le contrôle ou lâcher prise, la construction, l’engagement, gagner, la liberté). Une séance supplémentaire (la renaissance) est réalisée sur demande des participants pour relancer l’année suivante (projet de vie, pratiques variées d’escrime).

Durée : 4 heures dont 15' d'échauffement et 1h30 de séance : au sabre (arme rapide qui oblige à s’en remettre à son instinct), intensité variable en fonction des objectifs de la séance, travail collectif et leçons individuelles quand la personne est suffisamment en confiance.

Adaptation : Atelier thérapeutique encadré par le Maître d'armes et des professionnels de santé. Après des violences sexuelles : Respect par tous (pratiquants et encadrants) des règles de confidentialité, d’absence de jugement et de censure (des paroles et des émotions), d’écoute bienveillante, de respect de chacun. Il est possible de s’isoler en cas de besoin (avec un encadrant).

Objectifs thérapeutiques
Pathologies psychiatriques
  • Accélération du processus de réparation après des violences sexuelles
  • Canalisation de l'agressivité
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