Mise à jour : 08 janvier 2015
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Pendant l'accouchement, l'équipe médicale suit à la fois le déroulement de l'accouchement, l'état de santé de la mère et celui du fœtus. Pour y parvenir, divers appareils sont utilisés dont les enregistrements sont régulièrement évalués pour obtenir une image objective de la manière dont l'accouchement se déroule.

La surveillance médicale de la mère pendant l'accouchement

pendant l'accouchement

Pendant l’accouchement, l’état de santé de la mère est surveillé, ainsi que le bon déroulement des étapes de la naissance.

Le toucher vaginal pendant l'accouchement

Au moment où le travail commence, la sage-femme ou le médecin évalue le degré de dilatation du col de l’utérus et la manière dont le bébé progresse dans le bassin. Pour cela, un toucher vaginal (une exploration du vagin à l’aide des doigts) est effectué et renouvelé environ toutes les heures.

La dilatation du col de l’utérus pendant l’accouchement
À partir du moment où les contractions débutent, le col de l'utérus commence à se dilater. La vitesse moyenne de dilatation est d'environ un centimètre par heure. Elle est plus lente pour les premiers centimètres et s'accélère à partir de cinq centimètres de diamètre. Le col est considéré complètement dilaté lorsqu'il atteint dix centimètres de diamètre.

La surveillance des contractions de l'utérus pendant l'accouchement

La surveillance du rythme et de l’intensité des contractions de l’utérus est importante pour évaluer la bonne progression de l’accouchement. Pour y parvenir, un capteur est placé sur le ventre de la future maman, tenu par une ceinture (ce dispositif contient aussi un capteur pour suivre le rythme cardiaque du fœtus).

Au début de l’accouchement, les contractions sont brèves et espacées. Au fur et à mesure, elles deviennent plus fréquentes et plus intenses, pour atteindre une durée de 40 à 60 secondes, toutes les trois ou quatre minutes. Entre les contractions, l’utérus doit retrouver sa souplesse.

La surveillance des paramètres vitaux de la mère

Par ailleurs, l’équipe médicale suit le rythme cardiaque, la pression artérielle et la température de la future maman. Dans certains cas, un dispositif d’électrocardiographie (ECG) est mis en place pour suivre plus précisément son activité cardiaque.

Une perfusion intraveineuse est posée qui permettra, si nécessaire, d’injecter rapidement des médicaments destinés à stimuler ou à diminuer les contractions de l’utérus, ou une solution sucrée pour lutter contre la fatigue.

La surveillance médicale du fœtus pendant l'accouchement

Pendant l’accouchement, la surveillance de la santé du fœtus se fait essentiellement en suivant son rythme cardiaque.

Qu'appelle-t-on monitoring obstétrical ?

Le monitoring obstétrical est un dispositif qui suit à la fois les contractions de l’utérus et le rythme cardiaque du fœtus, à l’aide de capteurs posés sur le ventre de la mère (« cardiotocographie externe »). Pour l’équipe médicale, il est important de pouvoir suivre les réactions du cœur du fœtus pendant et entre les contractions pour s’assurer qu’il supporte bien la pression exercée par les muscles de l’utérus. En effet, les contractions ont tendance à réduire le flux du sang dans le placenta et à ainsi priver le fœtus d’oxygène. Habituellement, le fœtus s’adapte à cette pression en accélérant son rythme cardiaque. Celui-ci reprend son rythme normal (entre 120 et 150 battements par minute) entre les contractions.

À quoi sert le monitoring obstétrical ?

Grâce au monitoring (qui enregistre les données), l’équipe médicale suit à la fois le rythme cardiaque de base du fœtus, mais également ses variations, accélérations ou plus rarement ralentissement. Ces variations sont mises en relation avec d’autres données comme la température de la future maman (qui tend à accélérer le rythme cardiaque du fœtus) ou une baisse de sa pression artérielle (qui ralentit ce rythme). L’ensemble de ces informations est enregistré de manière simplifiée sur un diagramme synthétique (le « partogramme ») qui permet, d’un coup d’œil, de voir si l’accouchement progresse régulièrement.

Selon les données du monitoring, le médecin pourra décider de modifier la position de la mère (par exemple, si le cordon ombilical semble compressé) ou d’injecter des médicaments pour modifier les contractions utérines.

Les autres moyens de surveillance médicale du fœtus pendant l'accouchement

Lorsque le monitoring donne des résultats inquiétants ou difficiles à interpréter (ce qui est relativement fréquent), le médecin peut décider de mettre en place des outils de surveillance internes, directement dans l’utérus. Il s’agit de capteurs qui peuvent être glissés dans l’utérus ou fixés sur la tête du bébé. Ces capteurs donnent des informations plus précises sur les contractions, ainsi que sur l’activité cardiaque et sur l’oxygénation du sang du fœtus pour éviter tout risque d’asphyxie.

Sources :

 

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