Mise à jour : 16 mars 2020
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Comment le médecin interprète-t-il une ostéodensitométrie ?

Des critères précis ont été fixés par l’Organisation mondiale de la santé pour le diagnostic de l’ostéoporose : il y a « ostéopénie » (un état qui précède l’apparition de l’ostéoporose) lorsque la perte osseuse est comprise entre 10 et 25 %, et « ostéoporose » lorsque la perte osseuse est égale ou supérieure à 25 %.

Les résultats (appelés T-score) sont donnés en comparaison avec une densité osseuse d’une population de référence constituée de jeunes adultes. Plus on s’éloigne de cette valeur normale, moins la résistance osseuse est bonne :

Comment interprète-t-on le T-score ?
T-score inférieur à - 1 densité normale
T-score entre - 2,49 et -1 ostéopénie
T-score inférieur ou égal à - 2,5 ostéoporose
T-score inférieur ou égal à - 2,5 avec une ou plusieurs fractures ostéoporose sévère

L'ostéodensitométrie permet-elle de dépister une ostéoporose précoce ?

L’ostéodensitométrie est un outil de dépistage important permettant d’identifier les personnes ayant une densité minérale osseuse (DMO) basse, qui est l’un des facteurs principaux du risque de fractures de fragilité liées à l’ostéoporose. En effet, la perte de DMO est étroitement corrélée au risque de fracture : 8 % seulement des fractures surviennent chez des personnes dont la DMO est normale, alors que 43 % d’entre elles surviennent chez des patients avec un T-score inférieur ou égal à - 2,5, et 48 % chez ceux dont le T-score se situe entre -1 et - 2,5.

Une diminution de T-score de 1 correspond à un risque de fracture multiplié par un facteur allant de 1,6 à 3 selon le siège de la fracture.

Une densité minérale osseuse faible justifie-t-elle toujours un traitement médicamenteux ?

Une fois diagnostiquée grâce à l’ostéodensitométrie, l’ostéoporose ne conduit pas nécessairement à un traitement médicamenteux. Seule une femme sur quatre se voit proposer un traitement spécifique après une ostéodensitométrie.

Pour décider de l’opportunité de prescrire des médicaments, le médecin prend en compte de nombreux éléments :

  • l'âge du patient,
  • le degré de perte osseuse mesurée par l'ostéodensitométrie,
  • des antécédents de fracture des vertèbres, du col du fémur ou d'autres os chez son patient ou chez un de ses parents directs,
  • une éventuelle maigreur, etc.

En général, les médicaments de l'ostéoporose sont plutôt prescrits à des personnes qui présentent une perte osseuse marquée et qui ont déjà eu une ou plusieurs fractures potentiellement liées à ce défaut de densité osseuse.

D’autres mesures thérapeutiques peuvent être proposées aux personnes dont la densité osseuse est un peu faible :

  • alimentation suffisamment riche en calcium,
  • pas ou peu de tabac et d'alcool,
  • consommation modérée de café,
  • activité physique adaptée régulière,
  • voire supplémentation en calcium et en vitamine D.

Doit-on répéter les ostéodensitométries régulièrement ?

Chez la femme ménopausée sans fracture, lorsqu'un traitement contre l’ostéoporose n'a pas été mis en route après une première ostéodensitométrie montrant une valeur normale ou une ostéopénie, une deuxième ostéodensitométrie peut être proposée trois à cinq ans après la réalisation de la première, en fonction de l'apparition de nouveaux facteurs de risque.

Chez les femmes ménopausées qui reçoivent un traitement contre l’ostéoporose, l'arrêt du traitement anti-ostéoporotique, en dehors d’une interruption précoce pour effet indésirable, justifie la prescription d’une nouvelle ostéodensitométrie.

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