Mise à jour : 08 septembre 2021
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Qu'est-ce que la coloscopie virtuelle ?

Parfois, pour des raisons médicales, il n’est pas possible de pratiquer une vidéocoloscopie. Dans ce cas, comment parvenir à dépister la présence de polypes ou de tumeurs colorectales ? Une technique particulière, le coloscanner ou coloscopie virtuelle, peut alors être utilisée.

La coloscopie virtuelle est en fait une forme particulière de scanner (qui met en œuvre des rayons X, comme pour une radiographie). Comme un scanner classique, des images « en tranches » de l’abdomen sont collectées, puis un programme informatique les assemble pour former une image en 3D, en l’occurrence une image de l’intérieur du côlon.

La coloscopie virtuelle est pratiquée lorsque la coloscopie traditionnelle ne peut pas être utilisée, ou lorsqu’elle a dû être arrêtée avant examen complet du côlon, chez une personne qui a un test de recherche du sang dans les selles positif.

La coloscopie virtuelle en pratique

En pratique, la préparation au coloscanner n’est pas différente de celle de la coloscopie classique : régime sans résidus 24 heures avant l’examen et administration d’un produit, la préparation colique, qui provoque des diarrhées destinées à « laver » le côlon. L’examen se pratique à jeun.

Le patient s’allonge sur un lit qui va s’avancer progressivement au travers de l’anneau du scanner qui délivre les rayons X (en quantité moindre qu’un scanner habituel). Un produit dit « de contraste » (pour une meilleure définition des images recueillies) et un médicament contre les spasmes de l’intestin peuvent être injectés par voie intraveineuse. Une sonde est placée dans le rectum, qui va insuffler de l’air ou du dioxyde de carbone (gaz carbonique) dans le côlon.

Pendant l’examen, le médecin demande au patient de retenir sa respiration pendant environ 30 secondes, plusieurs fois et dans plusieurs positions du corps. La durée totale du coloscanner est d’environ une demi-heure.

Ensuite, les images sont transmises à un ordinateur qui va transformer les données recueillies en images en trois dimensions et reconstruire une image complète de l’intérieur du côlon. Cette transformation informatique demande entre 15 et 45 minutes.

Quelles sont les limites de la coloscopie virtuelle ?

Malgré l’absence d’anesthésie, la coloscopie virtuelle exige cependant d’insuffler de l’air dans le côlon, ce qui la rend inutilisable lorsque le côlon est très fragile (perforation ou plaie, par exemple). De plus, elle n’est disponible que dans certains centres médicaux et son coût est plus élevé.

La précision du coloscanner est un peu plus faible que celle de la coloscopie classique : il a du mal à identifier les lésions de l’intestin qui ne sont pas en relief, ainsi que les polypes d’un diamètre inférieur à 6 mm. De plus, le coloscanner ne permet pas d’enlever des polypes ou de faire une biopsie. Lorsqu’un polype est identifié, une vidéocoloscopie « classique » sera nécessaire pour l’enlever.

Pour toutes ces raisons, la coloscopie virtuelle ne peut pas remplacer la coloscopie classique dans la pratique courante et elle reste limitée à des cas particuliers où cette dernière, plus performante et moins coûteuse, ne peut pas être utilisée. De plus, les performances actuelles du coloscanner ne lui permettent pas d’assurer le suivi des personnes à risque élevé de cancer colorectal, du fait de sa moindre sensibilité et parce qu’il ne permet pas d’enlever, dans le même temps, les polypes qui sont fréquemment observés dans cette population.

La capsule colique, une alternative à la coloscopie virtuelle

La capsule colique est un dispositif d'imagerie médicale miniaturisé à usage unique pour l’exploration du côlon. Elle est destinée à être avalée après une préparation colique spécifique.

Les autorités de santé considèrent que la capsule colique peut constituer une modalité d'exploration chez les adultes pour la recherche de polypes et de cancers colorectaux dans les mêmes circonstances cliniques que celles de la coloscopie virtuelle.

L'examen de la muqueuse du côlon par capsule colique exige une préparation colique comme pour une coloscopie optique classique (avec coloscope), mais avec un volume 1,5 fois supérieur. Les éventuels effets indésirables et contre-indications de la capsule colique sont liés à la préparation colique et à la prise de phosphate de sodium (qui favorise les mouvements du côlon nécessaires à la progression de la capsule).

Pour en savoir plus : La HAS a évalué les performances et la sécurité des capsules coliques, 04/2016

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