Mise à jour : 19 juin 2009
Introduction
À la phase initiale de la maladie, il convient d'encourager le maintien de l'activité physique, tout en respectant l'économie articulaire. L'appareillage et l'éducation doivent être faits très précocement. En phase de poussée, le glaçage prudent des articulations est utile, de même que le repos articulaire dans des orthèses en position de fonction, de courte durée pour éviter l'enraidissement. Le maintien de la trophicité musculaire est favorisé par des contractions isométriques sans résistance. En phase évoluée, des orthèses de conservation et de correction empêchent autant que faire se peut les déformations articulaires et permettent de maintenir un potentiel fonctionnel. En kinésithérapie, le travail est axé sur le rééquilibrage fonctionnel musculaire. La kinébalnéothérapie est également utile.
Objectifs
Limitation des douleurs.
Prévention et limitation des déformations articulaires.
Maintien du potentiel fonctionnel.
Techniques
La kinésithérapie lutte contre l'enraidissement, les déformations articulaires et l'atrophie musculaire, tout en maintenant les amplitudes articulaires fonctionnelles (et non pas anatomiques).
Les séances doivent être de préférence courtes et répétées dans la journée.
Les massages décontracturants sont utiles, à distance des articulations et en dehors des poussées inflammatoires.
Les mobilisations articulaires, indispensables, doivent concerner toutes les articulations, des plus grosses (épaules, hanches, genoux) aux plus petites. Elles sont obligatoirement manuelles et non douloureuses. La mécanothérapie est interdite. Elles sont éventuellement prolongées par des postures et le port des orthèses. L'installation au lit doit permettre la prévention des déformations articulaires, en particulier des membres inférieurs.
Le travail musculaire est indispensable, mais il doit être fait sans résistance. Les contractions isométriques sont utiles.
Physiothérapie : en poussée inflammatoire, application de froid localement. En dehors des poussées, la chaleur est bénéfique, facilitant le déverrouillage et la rééducation elle-même.
La kinébalnéothérapie est généralement bien tolérée et utile, à une température d'environ 35 °C. Elle est contre-indiquée en période de grande poussée inflammatoire. Elle permet la décontraction musculaire, l'augmentation du jeu des amplitudes articulaires, la verticalisation et la marche, même avec une atteinte relativement sévère des membres inférieurs.
L'ergothérapie est nécessaire dès les stades précoces : apprentissage de l'économie articulaire (grossir toutes les prises, interdire l'appui direct sur l'index) et confection des orthèses de main, choix des aides techniques et adaptation de l'environnement.
Les appareillages, utilisés précocement, permettent de prévenir les déformations articulaires : orthèses de repos (pour les mains), orthèses de correction (orthèses plantaires et chaussures orthopédiques), éventuellement de fonction.
Recos concernées
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