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Diagnostic
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Quels patients traiter ?
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Objectifs de la prise en charge
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Prise en charge
Herpès orofacial
Herpès génital
1
Diagnostic virologique
La culture virale, la détection par PCR s'effectuent sur le prélèvement des lésions vésiculeuses. La sérologie VHS permet de préciser le statut immunitaire et de déceler une séroconversion. Le diagnostic de primo-infection est posé en cas de séroconversion.
Le cytodiagnostic de Tzanck, simple et rapide, permettait de poser le diagnostic d'infection par un virus du groupe herpès (HSV1, HSV2 ou VZV), sans pouvoir les différencier.
2
Herpès orofacial (primo-infection)Grade A
Aciclovir per os chez l'adulte et l'enfant de plus de 2 ans, en utilisant la suspension buvable avant 6 ans.
Aciclovir par voie IV si la voie orale est impossible, ou pour un enfant de moins de 2 ans.
3
Traitements antiviraux locaux
Ils n'ont pas d'efficacité démontrée dans l'herpès cutanéomuqueux, à l'exception de l'herpès oculaire.
4
Herpès orofacial (récurrence)
Abstention thérapeutique dans les formes peu sévères ou après 24 heures d'évolution.
Dans les autres cas, dès les premiers symptômes : valaciclovir 2 g, 2 fois par jour pendant 1 jour, la 2e dose devant être prise 12 heures après la 1re (au minimum 6 heures).
5
Traitement préventif des récurrencesAE
Si récurrences fréquentes (> 6 par an) d'herpès orofacial non induit par le soleil ou d'herpès génital chez l'immunocompétent ou l'immunodéprimé : aciclovir ou valaciclovir (ou encore famciclovir pour herpès génital) per os, pendant 6 à 12 mois (traitement dit « suppressif »). Herpès orofacial induit par le soleil : photoprotection.
6
Primo-infection génitale à HSV : bilan
Un bilan systématique est proposé : sérologie VIH, hépatite B, recherche de Chlamydiae sur premier jet urinaire, examen du (des) partenaire(s).
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Herpès génital (primo-infection)Grade A
Aciclovir ou valaciclovir ou famciclovir per os, pendant 10 jours. Formes sévères : aciclovir par voie IV pendant 5 à 10 jours.
Cas particuliers
Formes cliniques orofaciales avec gingivostomatite
La douleur et la gene à la deglutition rendent parfois l'alimentation difficile. Le traitement peut etre administré par voie parenterale :aciclovir poudre pour solution injectable en perfusion IV durant 1 h toutes les 8 heures.
Formes cliniques graves et compliquées
Formes viscérales : méningoencéphalites (Lire Méningite aiguë de l'adulte.), myélites, méningites aseptiques, hépatites. Herpès oculaire. Herpès de l'immunodéprimé (herpès chronique, atteinte systémique). Elles relèvent d'une prise en charge spécialisée et d'un traitement parentéral par aciclovir.
Herpès et femme en âge de procréer/grossesse
Il est recommandé de rechercher par l'interrogatoire la notion d'herpès génital chez la femme et son partenaire, et de prouver l'infection en cas de lésions évocatrices (antigènes viraux ou culture).AE
Primo-infection ou infection initiale non primaire survenue :
le mois précédant l'accouchement : aciclovir 200 mg 5 fois par jour per os jusqu'à l'accouchementGrade B ;
avant le dernier mois de grossesse : aciclovir 200 mg 5 fois par jour per os pendant 10 jours (mêmes modalités qu'en dehors de la grossesse), puis 400 mg 3 fois par jour, à partir de la 36e semaine d'aménorrhée et jusqu'à la fin de la grossesse.Grade A
Récurrences : mêmes modalités qu'en dehors de la grossesse. Pas de traitement préventif systématique.AE
Herpès néonatal
Si la mère a des lésions évocatrices d'herpès à la naissance, effectuer chez elle un diagnostic rapide (antigènes viraux) et une culture sur les lésions. En cas d'herpès confirmé, faire chez l'enfant une recherche virale (antigène et/ou culture) à 48 et 72 heures de vie sur des prélèvements oculaires et pharyngés.
Si la mère n'a pas de lésions évocatrices d'herpès lors du travail mais a des antécédents d'herpès génital, effectuer les mêmes prélèvements chez la mère et le nouveau-né.AE
En cas de suspicion d'herpès néonatal, faire chez le nouveau-né, une culture sur toute lésion cutanéomuqueuse, avec PCR et dosage de l'interféron alpha sur le LCR et le sang.
Prévention : éviction du contact avec les personnes potentiellement contaminantes (personnel soignant infecté, contre-indication de l'allaitement en cas d'herpès mammaire).
Traitement curatif du nouveau-néGrade B :
formes cutanéomuqueuses : aciclovir intraveineux 20 mg/kg toutes les 8 heures pendant 14 jours ;
formes neurologiques ou disséminées : aciclovir intraveineux 20 mg/kg toutes les 8 heures pendant 21 jours.
Traitement présomptif : méningite ou méningoencéphalite d'allure virale ou sepsis d'allure non bactérienne en cas d'antécédent paternel ou maternel d'herpès orofacial ou génital : aciclovir 20 mg/kg intraveineux toutes les 8 heures à débuter en urgence et à arrêter si l'évolution et les prélèvements virologiques infirment le diagnostic.
Syndrome de Kaposi-Juliusberg
Il s'agit d'un herpès disséminé sur une dermatose préexistante (dermatite atopique, maladie de Darier, pemphigus vulgaire, etc.). Traitement : aciclovir IV 5 mg/kg toutes les 8 heures pendant 7 à 10 jours.
Érythème polymorphe récurrent postherpétique
En présence d'une poussée d'érythème polymorphe, le virus n'est pas présent au sein des lésions et le traitement antiviral n'a pas d'indication.
En cas de rechutes multiples de l'érythème polymorphe secondaire à des récurrences d'herpès, le traitement préventif des récurrences herpétiques prévient la survenue de l'érythème polymorphe : aciclovir 400 mg 2 fois par jour ou valaciclovir 500 mg 1 fois par jour pendant 6 mois.Grade A
Conseils aux patients
Les principes de la maladie, notamment les notions de latence et de récurrence, ainsi que la contagiosité de l'herpès, doivent être clairement exposés.
Les facteurs favorisant les récurrences doivent être rappelés : fatigue, stress, fièvre, infections, règles (herpès cataménial), irradiation ultraviolette (26 à 44 % des poussées d'herpès labial sont induites par les UV), lésions tissulaires (dermabrasion cutanée, chirurgie dentaire), rapports sexuels (herpès génital), chirurgie du ganglion de Gasser, injections péridurales de morphine (herpès labial).
L'herpès étant contagieux tout au long de l'éruption, des règles strictes doivent être respectées : hygiène des mains pour éviter l'auto-inoculation (ne pas se frotter les yeux, ne pas gratter les lésions) ou un transfert aux enfants ou aux nourrissons (éviter les baisers et le partage du linge de toilette), importance du préservatif en cas de poussée génitale (éviter les pratiques orogénitales).
En cas de traitement précoce des rechutes génitales, bien expliquer au patient les signes avant coureurs de la récurrence : sensation de brûlure, de tension et/ou de picotements au lieu habituel de la lésion. Ces premiers signes nécessitent de prévenir la contagiosité ; le traitement précoce peut éviter la survenue des lésions.
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