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Prise en charge
TDAH
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Prise en charge psychoéducative et psychothérapique
Globale, la prise en charge doit être systématiquement mise en œuvre et associe les parents (guidance parentale, groupes de parents, thérapie familiale, etc.) et l'enfant.
La prise en charge psychoéducative est la seule autorisée avant l'âge de 6 ans, accompagnée éventuellement de rééducation de la psychomotricité et/ou de rééducation orthophonique en fonction des comorbidités.
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Traitement médicamenteux
Il est recommandé en cas d'efficacité insuffisante des mesures psycho-éducatives (psychologiques, éducatives et familiales) chez les enfants de plus de 6 ans.
Seul le méthylphénidate a l'AMM en France dans le TDAH.
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Rythme d'administration
Le traitement en 2 prises (matin et midi) s'adresse plutôt aux enfants les plus jeunes, dont le trouble est essentiellement gênant à l'école ; celui en 3 prises (matin, midi, soir), aux enfants plus âgés dont la vie familiale est très perturbée par le trouble.
Si les circonstances de vie ne permettent pas plusieurs prises par jour, il est possible de prescrire 1 comprimé de Concerta LP 18 mg, avec adaptation de la dose quotidienne par paliers hebdomadaires de 18 mg ; ou 1 comprimé de Quasym LP 10 mg ou de Medikinet 10 mg LM, avec une adaptation de la dose quotidienne par paliers hebdomadaires de 10 mg.
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Optimisation de posologie
RITALINE : la posologie optimale se situe entre 0,3 et 1 mg/kg par jour, sans dépasser 60 mg/jour. L'augmentation de la dose quotidienne se fait par paliers hebdomadaires de 5 à 10 mg.
CONCERTA LP : adaptation de la dose quotidienne par paliers hebdomadaires de 18 mg, sans dépasser 54 mg en 1 prise/jour.
QUASYM LP : adaptation de la dose quotidienne par paliers hebdomadaires de 10 mg, sans dépasser 60 mg/jour.
MEDIKINET LM : adaptation de la dose quotidienne par paliers hebdomadaires de 5 à 10 mg, sans dépasser 60 mg par jour.
En l'absence d'amélioration après un mois d'adaptation, le traitement doit être interrompu.
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Passage à une forme à libération prolongée
Il est possible lorsque la posologie optimale a été trouvée.
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Durée du traitement
Elle n'est pas prévisible. Des interruptions sont recommandées, en particulier pendant les vacances scolaires, pour évaluer si le traitement est toujours indiqué.
Cas particuliers
TDAH chez l'adulte
La plupart (2/3) des enfants atteints de TDAH gardent des symptômes à l'âge adulte, sans nécessairement continuer à satisfaire tous les critères diagnostiques de la maladie. En effet, les symptômes d'hyperactivité diminuent généralement avec l'âge, alors que, le plus souvent, les symptômes d'inattention et d'impulsivité persistent.
Ainsi, si le TDAH est une pathologie de l'enfance, il peut persister ou n'être diagnostiqué qu'à l'âge adulte. Les critères diagnostiques spécifiques à partir de 17 ans sont précisés dans le DSM 5.
En cas de diagnostic posé chez l'adulte ou lorsque la poursuite du méthylphénidate initié dans l'enfance nécessite d'être poursuivi (Updated European Consensus Statement on Diagnosis and Treatment of Adult ADHD. Eur Psychiatry. 2018;56:14-34), la stratégie thérapeutique est identique à celle de l'enfant : les mesures non médicamenteuses (approches éducatives, familiales, rééducatives et psychothérapiques) sont proposées en 1re intention. Lorsque ces mesures sont insuffisantes, elles peuvent être associées au méthylphénidate, après prise en compte des comorbidités.
Le méthylphénidate doit être instauré par un spécialiste du TDAH de l'adulte, après évaluation rigoureuse de l'état cardiovasculaire, à la dose la plus faible possible, puis ajustée de façon progressive par palier de 18 mg toutes les semaines. La fréquence cardiaque et la pression artérielle sont mesurées à chaque adaptation posologique, puis au moins tous les 6 mois. Le principe d'une prescription du méthylphénidate limitée dans le temps devra être systématiquement abordé lors de l'instauration du traitement. En effet, au-delà de 12 mois de traitement, les données d'efficacité et de tolérance sont limitées, impliquant une réévaluation systématique de la poursuite du traitement au-delà de cette période, en instituant des périodes sans méthylphénidate pour pouvoir évaluer le fonctionnement du patient (synthèse d'avis de la Commission de la Transparence, HAS, février 2023).
Conseils aux patients
L'enfant ou l'adolescent, ses parents, ainsi que les personnes impliquées dans sa prise en charge éducative (enseignants, infirmière scolaire, etc.), doivent bénéficier d'informations précises sur le trouble et sur ses possibles complications : échec scolaire, rejet social et familial, consommation excessive d'alcool, toxicomanie, etc. Il convient d'insister sur la dimension multifactorielle du trouble, sans être culpabilisant ni trop pessimiste.
Le traitement médicamenteux, lorsqu'il est indiqué, améliore le plus souvent les symptômes mais ne les fait pas toujours entièrement disparaître. La durée optimale du traitement est mal connue.
Le traitement est interrompu, pendant les vacances d'été notamment, avec l'accord du médecin traitant, afin d'en réévaluer la nécessité.
Les parents doivent être responsabilisés et associés à la prise du médicament (difficultés de compliance chez le jeune enfant, risque d'usage détourné chez l'adolescent).
Une brochure intitulée « Vous et le traitement du trouble déficit de l'attention/hyperactivité par méthylphénidate » est destinée à apporter aux patients et à leur entourage les informations nécessaires avant de démarrer un traitement par méthylphénidate. Elle a pour but de rappeler les risques liés à l'utilisation du méthylphénidate, les modalités de surveillance du traitement ainsi que les règles de bonne utilisation.
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