Sommaire
- La maladie
- Diagnostic
- Quels patients traiter ?
- Objectifs de la prise en charge
- Prise en charge
- Traitements
-
Médicaments cités dans les références
- Bêta-2 agonistes inhalés de courte durée d'action (SABA)
- Bêta-2 agonistes inhalés d'action prolongée (LABA)
- Anticholinergiques inhalés de courte durée d'action (SAMA)
- Anticholinergiques inhalés d'action prolongée (LAMA)
- Associations fixes inhalées de bêta-2 agoniste et anticholinergique de courte durée d'action (SABA/SAMA)
- Associations fixes inhalées de bêta-2 agoniste et anticholinergique d'action prolongée (LABA/LAMA)
- Associations fixes inhalées de bêta-2 agoniste d'action prolongée et de corticoïde (LABA/CSI)
- Triples associations fixes inhalées d'un corticoïde (CSI), d'un bêta-2 agoniste à action prolongée (LABA) et d'un anticholinergique d'action prolongée (LAMA)
- Dupilumab
- Corticoïdes par voie systémique
- Oxygénothérapie
- Antibiothérapie
- Traitements non médicamenteux cités dans les références
- Médicaments non cités dans les références
-
Médicaments cités dans les références
- Références
- Les auteurs
Info Patient
Les VIDAL Recos sont des synthèses des recommandations thérapeutiques de l'ANSM, de la HAS et des sociétés savantes françaises et internationales, rédigées par le comité scientifique VIDAL et des experts du domaine.
La maladie
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Diagnostic
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Quels patients traiter ?
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Objectifs de la prise en charge
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Prise en charge
BPCO
1
Sevrage tabagique
C'est la seule mesure susceptible de retrouver un rythme de décroissance physiologique du VEMS, liée à l'âge.Grade A
2
Réhabilitation respiratoire
La réhabilitation respiratoire, réalisée en centre de réhabilitation et impliquant une équipe pluriprofessionnelle, est recommandée pour améliorer la dyspnée et la qualité de vie (voir Traitements non médicamenteux).
3
Bronchodilatateurs inhalés
Les bronchodilatateurs bêta-2 agonistes et anticholinergiques inhalés sont le principal traitement de fond symptomatique des BPCO.Grade A En l'absence d'effet sur les symptômes, ils doivent être interrompus.
En cas de dyspnée dans les activités de la vie quotidienne ou d'exacerbations (2 par an ou plus), les propositions de la SPLF sont d'utiliser un bronchodilatateur à durée d'action longue (BDLA) : bêta-2 agoniste (LABA) ou anticholinergique (LAMA à privilégier en cas d'exacerbations fréquentes). En cas de réponse insuffisante, l'association LABA/LAMA peut apporter un bénéfice supplémentaire.
D'après GOLD 2025, l'association LABA/LAMA est recommandée d'emblée en cas de dyspnée dans la vie quotidienne ou d'exacerbations (hors AMM).
À tous les stades, les bronchodilatateurs d'action courte (BDCA) doivent être utilisés à la demande : bêta-2 agoniste (SABA) ou anticholinergique (SAMA).
4
Corticostéroïdes inhalés (CSI)
Les CSI n'ont pas d'AMM et ne sont pas recommandés en monothérapie dans la BPCO.
La SPLF propose l'utilisation d'une association LABA/CSI uniquement en présence d'exacerbations fréquentes malgré un traitement bronchodilatateur de longue durée d'action chez un patient sans dyspnée dans les activités de la vie quotidienne, en particulier si le taux d'éosinophiles est ≥ 300/mm3. Elle propose une association triple LABA/LAMA/CSI en cas de dyspnée ou d'exacerbations persistantes malgré une bithérapie LABA/LAMA ou LABA/CSI, en particulier si le taux d'éosinophiles est ≥ 300/mm3.
GOLD 2025 préconise une triple thérapie d'emblée (en 1re intention) en cas d'exacerbations et de taux d'éosinophiles ≥ 300/mm3 (hors AMM).
L'interruption du CSI doit être envisagée en cas de survenue de pneumopathie.
5
Autres prescriptions
Les antitussifs sont contre-indiqués.
Les fluidifiants bronchiques ne sont pas recommandés.
La théophylline n'est pas recommandée pour le traitement de la dyspnée persistante en présence d'alternatives thérapeutiques par voie inhalée, ni pour la prévention des exacerbations aiguës. Elle n'est quasiment plus utilisée en pratique.
6
Oxygénothérapie au long cours (OLD)
Elle est indiquée chez les patients non fumeurs, présentant une insuffisance respiratoire chronique avec hypoxémie sévère :
PaO2 diurne à l'état stable < 55 mmHg ;
ou PaO2 diurne > 55 mmHg et < 60 mmHg associée à une polyglobulie et/ou une HTAP avérée et/ou des œdèmes des membres inférieurs et/ou une désaturation artérielle nocturne non apnéique (saturation nocturne moyenne ≥ 88 %).
Sa durée minimale quotidienne doit être de 15 heures.
La prescription initiale et le renouvellement de l'OLD sont réservés au pneumologue.
Surveillance : réévaluation au maximum dans les 3 mois après l'initiation, avec contrôle des gaz du sang sous O2. Objectif : PaO2 > 60 mmHg et/ou SpO2 > 90 %. Puis, surveillance au minimum annuelle.
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Conseils aux patients
Le 1er traitement d'une BPCO, dont la cause principale est le tabagisme, est l'arrêt du tabac. Le sevrage complet est le meilleur moyen de permettre une stabilisation de la maladie (voire parfois une amélioration).
Une éducation thérapeutique doit être proposée précocement à tout patient atteint de BPCO. Elle doit permettre au patient d'acquérir les compétences suivantes :
connaissance de la maladie et des facteurs déclenchants ;
connaissance de l'action des médicaments, et notamment de la différence entre traitement bronchodilatateur « à la demande » et traitement bronchodilatateur de fond ;
bonne utilisation des dispositifs d'inhalation des bronchodilatateurs ;
compréhension de l'importance de ne pas dépasser le nombre de doses prescrites par jour.
Le choix du dispositif d'inhalation des bronchodilatateurs doit être adapté aux capacités du patient et à ses préférences. La technique d'inhalation et le maniement du dispositif sont expliqués au patient en faisant des démonstrations, répétées si besoin, et en vérifiant la bonne utilisation par le patient.
Le drainage correct des bronches est indispensable. En cas d'hypersécrétion avec encombrement bronchique, il passe par l'apprentissage, par l'intermédiaire d'un kinésithérapeute, de techniques favorisant l'expectoration.
Le maintien d'une activité physique adaptée est primordial. Chez les patients présentant une dyspnée à l'exercice avec handicap quotidien (même léger) malgré le traitement bronchodilatateur bien conduit, une réhabilitation respiratoire est recommandée.
Toute exacerbation ne justifie pas la prescription d'un antibiotique.
Les patients atteints de dyspnée et, a fortiori, d'insuffisance respiratoire, doivent être informés du risque de dépression respiratoire qu'entraîne la prise de certains médicaments antitussifs, opiacés, et de certains psychotropes.Grade A
Traitements
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Références
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