Mise à jour : 03 juin 2021
Publicité

Des vaccins ont été développés contre la rougeole, les oreillons et la rubéole. Même si ces maladies sont habituellement bénignes chez l’enfant, la vaccination selon le respect du calendrier vaccinal permet d’éviter leurs complications qui, elles, peuvent être graves.

Pourquoi vacciner contre la rougeole, les oreillons et la rubéole ?

La rougeole se fait de plus en plus rare en France grâce à la vaccination qui permet de prévenir la maladie et ses complications sévères. Néanmoins, malgré les recommandations, la couverture vaccinale des jeunes enfants restait insuffisante pour stopper la circulation du virus. Pour cette raison, la France a enregistré une épidémie de rougeole en 2011 avec environ 15 000 cas. En 2017, 519 cas de rougeole ont été signalés en France. En 2018, 2900 cas ont été signalés en France, avec 3 décès. En 2019, 2636 cas ont été signalés ce qui faisait de la France le pays d’Europe avec le plus grand nombre de cas déclarés. En 2020, avec 240 cas, la situation est redevenue plus calme, peut-être en lien avec le confinement et les mesures barrières contre la Covid-19, ainsi qu’avec l’obligation vaccinale imposée à tous les enfants nés après le 1er janvier 2018. Le vaccin est très efficace et ses effets indésirables restent minimes (fièvre, rougeurs, etc.).

Les oreillons sont une maladie bénigne, mais ses complications peuvent être sévères (surdité, stérilité) ; elles justifient la généralisation de la vaccination. Le vaccin antioreillons est très efficace et bien toléré.

La généralisation de la vaccination contre la rubéole, pourtant bénigne chez l’enfant, se justifie par le risque que fait courir la maladie à la femme enceinte et au fœtus.

Qui vaccine-t-on contre la rougeole, les oreillons et la rubéole ?

La vaccination ROR est obligatoire pour les nourrissons nés après le 1er janvier 2018, et vivement conseillée pour tous les nourrissons nés avant cette date.

En raison de la réapparition de cas de rougeole en France, certaines recommandations concernant la vaccination ont été revues en 2011 et en 2014. Elles visent à offrir une meilleure couverture vaccinale :

  • toutes les personnes nées après 1980 doivent avoir reçu deux doses de vaccin ROR à au moins un mois d’intervalle ;
  • les professionnels de santé et les personnels de la petite enfance nés avant 1980 sans antécédent de rougeole ou de rubéole et jamais vaccinés, doivent recevoir une dose de vaccin ROR ;
  • cas d’exposition à la rougeole, les enfants âgés de 6 à 11 mois peuvent recevoir une dose de vaccin ROR dans les 72 heures suivant le contact avec la personne présumée malade. L'enfant recevra ensuite 2 doses de vaccin ROR suivant les recommandations générales : une dose à l'âge de 12 mois, une dose entre 16 et 18 mois ;
  • en ce qui concerne la rubéole, les jeunes femmes en âge de procréer et qui n’ont jamais eu cette maladie ni été vaccinées, doivent être vaccinées avec une dose de vaccin ROR, et non pas avec le vaccin antirubéoleux seul.

Le vaccin rougeole-oreillons-rubéole (ROR)

Les vaccins contre la rougeole, les oreillons et la rubéole sont toujours associés pour former le vaccin ROR (rougeole-oreillons-rubéole). Ils sont constitués de virus vivants atténués de la rougeole, de la rubéole et des oreillons. En conséquence, leur utilisation est contre-indiquée pendant la grossesse. Cependant, une vaccination réalisée par inadvertance chez une femme enceinte ne doit pas être un motif d’interruption de grossesse. La grossesse doit être évitée dans le mois suivant la vaccination.

Leurs effets indésirables sont habituellement minimes. Une réaction au site de la piqûre est possible, mais rare. L'apparition d'une fièvre est fréquente (environ 10 % des cas). Elle s'accompagne parfois de plaques rouges sur la peau ou un gonflement des glandes salivaires.

Le vaccin ROR est remboursé à 100 % par l’Assurance maladie pour les enfants de 1 à 18 ans, et au minimum à 65 % dans les autres cas.

Liste des médicaments mise à jour : Jeudi 17 Octobre 2024
Vaccins : rougeole, oreillons, rubéole

La vaccination contre la rougeole, les oreillons et la rubéole en pratique

Le calendrier vaccinal prévoit une vaccination avec deux injections : une première dose à l’âge de 12 mois (éventuellement en même temps que l'injection du vaccin contre les infections à méningocoques de type C, en deux sites d'injections différents) et une seconde dose entre 16 et 18 mois. L’objectif de la deuxième dose est de renforcer l’immunité obtenue avec la première dose, mais aussi de protéger les enfants chez qui la première dose n’a pas eu d’effet.

La vaccination autour d'un cas de rougeole déclaré

Une vaccination préventive peut être proposée aux personnes non vaccinées et qui n’ont jamais contracté la rougeole, exposées à un cas de rougeole. L’injection d’une dose de vaccin dans les 72 heures qui suivent le contact avec la rougeole peut permettre d'éviter la survenue de la maladie. Cela concerne notamment les nourrissons ente 6 et 11 mois (n’ayant donc pas encore été vaccinés).

Pour les personnes chez qui le vaccin contre la rougeole est contre-indiqué (femme enceinte, patient immunodéprimé, enfant de moins de 6 mois), l'administration d'immunoglobulines par voie intraveineuse est recommandée dans les 6 jours suivant l'exposition.

La vaccination en cas de cas groupés d'oreillons

Devant des cas groupés d'oreillons en collectivité (école, université, internat, caserne, club sportif, etc.), il est recommandé de vacciner les personnes non vaccinées avec 2 doses de vaccin ROR, et de proposer systématiquement une troisième dose de vaccin ROR aux personnes ayant reçu la deuxième dose depuis plus de 10 ans.

La vaccination en cas de risque d'exposition à la rubéole

Les femmes nées avant 1980 non vaccinées contre la rubéole et ayant un projet de grossesse doivent recevoir une dose de vaccin ROR.

Publicité

Commentaires

Ajouter un commentaire
En cliquant sur "Ajouter un commentaire", vous confirmez être âgé(e) d'au moins 16 ans et avoir lu et accepté les règles et conditions d'utilisation de l'espace participatif "Commentaires" . Nous vous invitons à signaler tout effet indésirable susceptible d'être dû à un médicament en le déclarant en ligne.
Les plus récents
Les plus récents Les plus suivis Les mieux votés
Lilistreet87 Il y a 3 ans 1 commentaire associé

Très potentiellement et activement essentiel en prévention cognitive médecine générale,

Merci,

 

Modérateur Médecine générale Il y a 3 ans 0 commentaire associé

Bonjour

Pourriez-vous préciser votre pensée ?

Publicité
Presse - CGU - Conditions générales de vente - Données personnelles - Politique cookies - Mentions légales