Classification pharmacothérapeutique VIDAL
Psychiatrie > Neuroleptiques > Phénothiazines (Formes à activité immédiate)
Classification ATC
SYSTEME NERVEUX > PSYCHOLEPTIQUES > ANTIPSYCHOTIQUES > PHENOTHIAZINES A CHAINE ALIPHATIQUE (CHLORPROMAZINE)
Excipients
acide citrique monohydrate,
glycérol,
eau purifiée aromatisant : ammonium glycyrrhizate, caramel à l'ammoniaque, menthe poivrée essence
Excipients à effet notoire :
EEN sans dose seuil : saccharose, éthanol à 95 %
Présentations
LARGACTIL 4 % S buv en gouttes Fl/30ml
Cip : 3400930571477
Modalités de conservation : Avant ouverture : durant 24 mois (Conserver à l'abri de la lumière)
LARGACTIL 4 % S buv en gouttes Fl/125ml
Cip : 3400955005698
Modalités de conservation : Avant ouverture : durant 24 mois (Conserver à l'abri de la lumière)
Comprimé : | par comprimé |
Chlorpromazine
| 25 mg |
ou | 100 mg |
(soit en chlorhydrate : 27,87 mg/cp à 25 mg ; 111,48 mg/cp à 100 mg) |
Excipients (communs) :
Noyau : saccharose pulvérisé amylacé, amidon de blé, lactose, silice hydratée, stéarate de magnésium.
Pelliculage : hypromellose, macrogol 20 000, dioxyde de titane (E171) sous forme de laque blanche de dioxyde de titane, jaune orangé S (E110).
Excipients à effet notoire (comprimé à 25 mg) : saccharose, lactose, jaune orangé S (E110).
Excipients à effet notoire (comprimé à 100 mg) : saccharose, amidon de blé (contenant du gluten), lactose, jaune orangé S (E110) (cf Mises en garde et Précautions d'emploi).
Solution buvable : | par goutte |
Chlorpromazine
| 1 mg |
(soit en chlorhydrate : 1,114 mg) |
Excipients : acide citrique monohydraté, saccharose, éthanol à 95 % (v/v), glycérol, huile essentielle de menthe poivrée, glycyrrhizate d'ammonium, caramel ammoniacal (E 150), eau purifiée.
Excipients à effet notoire : saccharose, alcool.
1 ml correspond à 40 gouttes, soit 40 mg de chlorpromazine.
Solution injectable : | par ampoule |
Chlorpromazine
| 25 mg |
(soit en chlorhydrate : 27,85 mg) |
Excipients : disulfite de sodium (E 223), sulfite de sodium (E 221), citrate de sodium, chlorure de sodium, acide ascorbique, eau ppi.
Excipients à effet notoire : disulfite de sodium (E 223), sulfite de sodium (E 221).
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Voie orale :
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- Chez l'adulte :
États psychotiques aigus.
États psychotiques chroniques (schizophrénies, délires chroniques non schizophréniques : délires paranoïaques, psychoses hallucinatoires chroniques).
- Chez l'enfant de plus de 6 ans (comprimés à 25 mg et à 100 mg) et l'enfant de plus de 3 ans (solution buvable) :
Troubles graves du comportement de l'enfant avec agitation et agressivité.
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Voie injectable (réservée à l'adulte) :
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- Traitement de courte durée des états d'agitation et d'agressivité au cours des états psychotiques aigus et chroniques (schizophrénies, délires chroniques non schizophréniques : délires paranoïaques, psychoses hallucinatoires chroniques).
- Préparation à l'anesthésie, anesthésie potentialisée.
POSOLOGIE ET MODE D'ADMINISTRATION |
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MISES EN GARDE et PRÉCAUTIONS D'EMPLOI |
Mises en garde :
- Tout patient doit être informé que l'apparition de fièvre, d'angine ou d'une autre infection impose d'avertir tout de suite le médecin traitant et de contrôler immédiatement l'hémogramme. En cas de modification franche de ce dernier (hyperleucocytose, granulopénie), l'administration de ce traitement sera interrompue.
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Syndrome malin des neuroleptiques : en cas d'hyperthermie inexpliquée, il est impératif de suspendre le traitement, car ce signe peut être l'un des éléments du syndrome malin décrit avec les neuroleptiques (pâleur, hyperthermie, troubles végétatifs, altération de la conscience, rigidité musculaire).
Les signes de dysfonctionnement végétatif, tels que sudation et instabilité artérielle, peuvent précéder l'apparition de l'hyperthermie et constituer, par conséquent, des signes d'appel précoces.
Bien que cet effet des neuroleptiques puisse avoir une origine idiosyncrasique, certains facteurs de risque semblent y prédisposer, tels que la déshydratation ou des atteintes organiques cérébrales.
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Allongement de l'intervalle QT : la chlorpromazine prolonge de façon dose-dépendante l'intervalle QT. Cet effet connu pour potentialiser le risque de survenue de troubles du rythme ventriculaire graves, notamment à type de torsades de pointes potentiellement fatals (mort subite), est majoré par l'existence d'une bradycardie, d'une hypokaliémie, d'un QT long congénital ou acquis (association à un médicament augmentant l'intervalle QT) ; cf Effets indésirables.
Il convient donc, lorsque la situation clinique le permet, de s'assurer avant toute administration, de l'absence de facteurs pouvant favoriser la survenue de ce trouble du rythme :
- bradycardie < 55 battements par minute ;
- hypokaliémie ;
- allongement congénital de l'intervalle QT ;
- traitement en cours par un médicament susceptible d'entraîner une bradycardie marquée (< 55 battements par minute), une hypokaliémie, un ralentissement de la conduction intracardiaque, un allongement de l'intervalle QT (cf Contre-indications, Interactions).
Hormis les situations d'urgence, il est recommandé d'effectuer un ECG dans le bilan initial des patients devant être traités par un neuroleptique.
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Accident vasculaire cérébral : dans des études cliniques randomisées versus placebo réalisées chez des patients âgés atteints de démence et traités avec certains antipsychotiques atypiques, il a été observé un risque trois fois plus élevé d'accident vasculaire cérébral comparé au placebo. Le mécanisme d'une telle augmentation de risque n'est pas connu. Une élévation du risque avec d'autres antipsychotiques ou chez d'autres populations de patients ne peut être exclue. Ce médicament doit être utilisé avec prudence chez les patients présentant des facteurs de risque d'accident vasculaire cérébral.
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Patients âgés déments : le risque de mortalité est augmenté chez les patients âgés atteints de psychose associée à une démence et traités par antipsychotiques.
Les analyses de 17 études contrôlées versus placebo (durée moyenne de 10 semaines), réalisées chez des patients prenant majoritairement des antipsychotiques atypiques, ont mis en évidence un risque de mortalité 1,6 à 1,7 fois plus élevé chez les patients traités par ces médicaments comparativement au placebo.
A la fin du traitement d'une durée moyenne de 10 semaines, le risque de mortalité a été de 4,5 % dans le groupe de patients traités comparé à 2,6 % dans le groupe placebo.
Bien que les causes de décès dans les essais cliniques avec les antipsychotiques atypiques aient été variées, la plupart de ces décès semblait être soit d'origine cardiovasculaire (par exemple insuffisance cardiaque, mort subite), soit d'origine infectieuse (par exemple pneumonie).
Des études épidémiologiques suggèrent que, comme avec les antipsychotiques atypiques, le traitement avec les antipsychotiques classiques peut augmenter la mortalité.
La part respective de l'antipsychotique et des caractéristiques des patients dans l'augmentation de la mortalité dans les études épidémiologiques n'est pas claire.
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Le traitement doit être arrêté immédiatement et le traitement par un antipsychotique alternatif doit être envisagé dans les situations suivantes :
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Toxicité hépatique sévère : une toxicité hépatique sévère, potentiellement fatale, a été rapportée avec l'utilisation de la chlorpromazine. Les patients ou le personnel soignant doivent être informés de signaler immédiatement les signes ou les symptômes suivants à un médecin : asthénie, anorexie, nausées, vomissements, douleurs abdominales ou ictère. Des examens cliniques et biologiques pour évaluer la fonction hépatique doivent être effectués immédiatement (cf Effets indésirables).
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Thromboembolie veineuse : des cas de thromboembolies veineuses (TEV) parfois fatales ont été rapportés avec les antipsychotiques. Les patients traités par des antipsychotiques présentant souvent des facteurs de risque acquis de TEV, tout facteur de risque potentiel de TEV doit être identifié avant et pendant le traitement par Largactil et des mesures préventives doivent être mises en œuvre (cf Effets indésirables).
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Éosinophilie : une réaction allergique à la chlorpromazine peut se manifester par la présence d'éosinophilie. Afin de confirmer la présence d'éosinophilie un examen clinique approfondi ainsi qu'une numération formule sanguine complète (NFS) avec numération différentielle doivent être effectués (cf Effets indésirables).
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Réaction médicamenteuse avec éosinophilie et symptômes systémiques : Une réaction médicamenteuse avec éosinophilie et des symptômes systémiques (DRESS) qui peuvent mettre en jeu le pronostic vital ou s'avérer fatale a été rapportée en association avec un traitement par la chlorpromazine.
Au moment de la prescription, les patients doivent être informés des signes et symptômes, puis être surveillés de près afin de détecter d'éventuelles réactions cutanées.
Si des signes et symptômes évocateurs de ces réactions apparaissent, la chlorpromazine doit être interrompue immédiatement et ne pourra pas être reprise.
- En dehors de situations exceptionnelles, ce médicament ne doit pas être utilisé en cas de maladie de Parkinson.
- La survenue d'un iléus paralytique, pouvant être révélé par une distension et des douleurs abdominales, impose une prise en charge en urgence.
- La prise de ce médicament est déconseillée en association avec l'alcool, la lévodopa, le lithium, les antiparkinsoniens dopaminergiques, les antiparasitaires susceptibles de donner des torsades de pointes, la méthadone, d'autres neuroleptiques et médicaments susceptibles de donner des torsades de pointes (cf Interactions).
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Voie orale :
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- Chez l'enfant, du fait du retentissement cognitif, un examen clinique annuel évaluant les capacités d'apprentissage est recommandé. La posologie sera régulièrement adaptée en fonction de l'état clinique de l'enfant.
- La prise de comprimé est contre-indiquée chez l'enfant avant 6 ans car elle peut entraîner une fausse-route.
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Amidon de blé (contenant du gluten) :
Comprimé à 25 mg : ce médicament contient une très faible teneur en gluten (provenant de l'amidon de blé). Il est considéré comme « sans gluten » et est donc peu susceptible d'entraîner des problèmes en cas de maladie cœliaque. Un comprimé ne contient pas plus de 2,51 microgrammes de gluten. Les patients avec une allergie au blé (différente de la maladie cœliaque), ne doivent pas prendre ce médicament (cf Contre-indications).
Comprimé à 100 mg : ce médicament contient une très faible teneur en gluten (provenant de l'amidon de blé) et est donc peu susceptible d'entraîner des problèmes en cas de maladie cœliaque. Un comprimé de Largactil 100 mg ne contient pas plus de 10,052 µg ou 24,6 ppm de gluten. Les patients avec une allergie au blé (différente de la maladie cœliaque), ne doivent pas prendre ce médicament.
- Les comprimés à 25 mg et à 100 mg contiennent un agent colorant azoïque (E110) et peuvent provoquer des réactions allergiques.
- Les comprimés à 25 mg et à 100 mg contiennent du lactose. Leur utilisation est déconseillée chez les patients présentant une intolérance au galactose, un déficit en lactase de Lapp ou un syndrome de malabsorption du glucose ou du galactose (maladies héréditaires rares).
- Les comprimés à 25 mg et à 100 mg et la solution buvable contiennent du saccharose. Leur utilisation est déconseillée chez les patients présentant une intolérance au fructose, un syndrome de malabsorption du glucose et du galactose ou un déficit en sucrase-isomaltase.
- La solution buvable contient 12 % de vol d'éthanol (alcool), c'est-à-dire jusqu'à 122 mg pour 50 gouttes ce qui équivaut à 3 ml de bière ou 1,25 ml de vin. L'utilisation de ce médicament est dangereuse chez les sujets alcooliques et doit être prise en compte chez les femmes enceintes ou allaitant, les enfants et les groupes à haut risque tels que les insuffisants hépatiques ou épileptiques.
- L'utilisation de la solution buvable chez l'enfant de moins de 6 ans sera réservée à des situations exceptionnelles, en milieu spécialisé.
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Voie injectable :
- Ce médicament contient du sulfite et peut provoquer des réactions allergiques sévères et un bronchospasme.
- Ce médicament contient moins de 1 mmol (23 mg) de sodium par ampoule de 5 ml, c'est-à-dire qu'il est essentiellement « sans sodium ».
Précautions d'emploi :
- La surveillance du traitement par la chlorpromazine doit être renforcée :
- chez les épileptiques en raison de la possibilité d'abaissement du seuil épileptogène. La survenue de crises convulsives impose l'arrêt du traitement ;
- chez le sujet âgé présentant : une plus grande sensibilité à l'hypotension orthostatique, à la sédation et aux effets extrapyramidaux ; une constipation chronique (risque d'iléus paralytique) ; une éventuelle hypertrophie prostatique ;
- chez les sujets porteurs de certaines affections cardiovasculaires, en raison des effets quinidiniques, tachycardisants et hypotenseurs de cette classe de produits ;
- en cas d'insuffisance hépatique et/ou rénale sévère, en raison du risque d'accumulation.
- Une surveillance ophtalmologique et hématologique régulière est recommandée lors des traitements prolongés.
- Des cas d'hyperglycémie ou d'intolérance au glucose et la survenue ou l'exacerbation d'un diabète ont été rapportés chez des patients traités par des phénothiazines (cf Effets indésirables). Les patients traités par antipsychotiques, incluant Largactil, doivent faire l'objet d'une surveillance clinique et biologique conforme aux recommandations en vigueur. Il est recommandé de porter une attention particulière aux patients diabétiques ou ayant des facteurs de risque de diabète.
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Solution injectable :
- Il est conseillé de maintenir le décubitus au moins une demi-heure après l'injection en raison du risque d'hypotension.
FERTILITÉ/GROSSESSE/ALLAITEMENT |
Grossesse :
Le maintien d'un bon équilibre psychique maternel est souhaitable tout au long de la grossesse pour éviter toute décompensation. Si une prise en charge médicamenteuse est nécessaire pour assurer cet équilibre, elle doit être instituée ou poursuivie à dose efficace tout au long de la grossesse.
Les nouveau-nés exposés aux antipsychotiques (dont Largactil) au cours du troisième trimestre de grossesse présentent un risque d'événements indésirables incluant des symptômes extrapyramidaux et/ou des symptômes de sevrage, pouvant varier en termes de sévérité et de durée après la naissance. Les réactions suivantes ont été rapportées : agitation, hypertonie, hypotonie, tremblements, somnolence, détresse respiratoire, troubles de l'alimentation.
Les données cliniques avec la chlorpromazine sont rassurantes mais encore limitées et les études effectuées chez l'animal ont mis en évidence une toxicité sur la reproduction (cf Sécurité préclinique).
Compte tenu de ces données, il est préférable, par mesure de prudence, d'éviter d'utiliser le Largactil au cours de la grossesse et il est nécessaire de surveiller étroitement les nouveau-nés en cas de traitement en fin de grossesse.
Solution buvable : Toutefois ce médicament contenant de l'alcool est déconseillé chez les femmes enceintes. Il est recommandé d'utiliser une autre forme pharmaceutique ne contenant pas d'alcool.
Solution injectable : Les neuroleptiques injectables utilisés dans des situations d'urgence peuvent provoquer une hypotension maternelle.
Allaitement :
En raison du passage de la chlorpromazine dans le lait maternel, l'allaitement est déconseillé pendant la durée du traitement.
Fertilité :
Une diminution de la fertilité a été observée chez les animaux femelles traités par la chlorpromazine.
Chez les animaux mâles, les données sont insuffisantes pour évaluer l'effet de la chlorpromazine sur la fertilité.
Chez l'Homme, la chlorpromazine interagissant avec les récepteurs dopaminergiques, elle peut provoquer une hyperprolactinémie pouvant être associée à une baisse de la fertilité féminine et/ou masculine.
CONDUITE et UTILISATION DE MACHINES |
L'attention est attirée, notamment chez les conducteurs de véhicules et les utilisateurs de machines, sur les risques de somnolence liés à ce médicament, surtout en début de traitement.
Syndrome parkinsonien gravissime, coma, convulsions.
Traitement symptomatique, surveillance respiratoire et cardiaque continue (risque d'allongement de l'intervalle QT) qui sera poursuivie jusqu'à rétablissement du patient (cf Mises en garde et Précautions d'emploi).
Des études chez l'animal après administration par voie orale, ont montré une toxicité sur le développement embryo-fœtal (fœtotoxicité dose dépendante chez l'embryon : augmentation du nombre de résorptions et de mort fœtale). Chez la souris, il a été observé une incidence accrue de malformations, et uniquement à des doses induisant une mortalité maternelle.
Une diminution de la fertilité a été observée chez le rat femelle.
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Solution injectable :
- En l'absence d'études de compatibilité, ce médicament ne doit pas être mélangé avec d'autres médicaments.
MODALITÉS DE CONSERVATION |
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Comprimés :
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Durée de conservation : 3 ans, à une température ne dépassant pas 25 °C.
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Solution buvable :
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Durée de conservation : 2 ans, à l'abri de la lumière.
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Solution injectable :
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Durée de conservation : 3 ans, à l'abri de la lumière. Après ouverture, le produit doit être utilisé immédiatement.
MODALITÉS MANIPULATION/ÉLIMINATION |
Pas d'exigences particulières.
PRESCRIPTION/DÉLIVRANCE/PRISE EN CHARGE |
LISTE I
AMM | 3400930571187 (1952/90, RCP rév 08.02.2023) cp à 25 mg. |
| 3400930571248 (1955/88, RCP rév 08.02.2023) cp à 100 mg. |
| 3400930571477 (1954/90, RCP rév 08.02.2023) sol buv 30 ml. |
| 3400932722426 (1952/88, RCP rév 08.02.2023) sol inj. |
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Prix : | 2,60 euros (50 comprimés à 25 mg). |
| 4,52 euros (30 comprimés à 100 mg). |
| 2,90 euros (solution buvable 30 ml). |
| 5,75 euros (5 ampoules injectables). |
Remb Séc soc à 65 %. Collect. |