Mise à jour : 20 Octobre 2020
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Les causes de la maladie d’Alzheimer ne sont pas connues. Depuis la description de la maladie par le Dr Alzheimer, on sait que le cerveau des personnes atteintes contient des lésions anormales qui pourraient expliquer la diminution des capacités intellectuelles. Mais les mécanismes d’apparition de ces lésions et leurs actions sur le fonctionnement du cerveau restent sujets à de nombreuses hypothèses. Parmi celles-ci, quatre font particulièrement l’objet de recherches.

L'existence de facteurs de risque de la maladie d'Alzheimer

Au-delà d'une éventuelle prédisposition familiale, les études scientifiques ont mis en évidence le rôle de certains facteurs de risque dans l'apparition de la maladie d'Alzheimer : l'âge est bien sûr le principal facteur de risque, mais l'hypertension artérielle, l'excès de cholestérol, le diabète de type 2 ou le tabagisme, qui contribuent aux maladies cardiovasculaires, pourraient également favoriser le développement de la maladie d'Alzheimer.

Les lésions typiques de la maladie d'Alzheimer

Deux types de lésions caractéristiques sont présents dans le cerveau des personnes atteintes de maladie d’Alzheimer. Elles sont observées sur des IRM (imagerie cérébrale) dix à quinze ans avant l’apparition des premiers symptômes et leur densité augmente tout au long de la maladie. Ces deux types de lésions sont :

  • les « plaques amyloïdes » ou « plaques séniles », qui sont formées par l’accumulation d’un certain type de fragments de protéines (les peptides béta-amyloïdes) ;
  • les « dégénérescences neurofibrillaires », qui correspondent à la modification chimique d’une famille de protéines (les protéines tau) qui servent habituellement à la construction de tubes très fins à l’intérieur des neurones.

Sous le microscope, il est également possible d’observer des signes d’inflammation dans toutes les régions du cerveau touchées par la maladie d’Alzheimer.

L’aluminium est-il responsable de la maladie d’Alzheimer ?
Depuis plusieurs années, une rumeur court selon laquelle la maladie d'Alzheimer serait liée à une absorption excessive d'aluminium à partir d'ustensiles de cuisine, de film alimentaire, de déodorants corporels ou de médicaments destinés à lutter contre les brûlures d'estomac (anti-acides). Aucune étude menée sur le sujet à ce jour n'est parvenue à démontrer un lien entre l'apparition de cette maladie et l'usage d'aluminium sous quelque forme que ce soit. Cette hypothèse a donc été abandonnée mais on la trouve toujours dans certaines publications fantaisistes.

L'hypothèse dite « cholinergique » de la maladie d'Alzheimer

La plus ancienne des hypothèses sur les causes de la maladie d’Alzheimer postule que les troubles observés sont liés à une diminution, dans les régions du cerveau touchées par la maladie, d’un messager chimique des neurones : l’acétylcholine. Cette hypothèse a mené à la mise au point de traitements destinés à bloquer la dégradation de ce messager pour en augmenter la concentration dans le cerveau. Malheureusement, ces traitements sont assez peu efficaces et provoquent des effets indésirables gênants.

L'hypothèse dite « amyloïde » de la maladie d'Alzheimer

Selon cette hypothèse, le dépôt des plaques amyloïdes provoque le mauvais fonctionnement des neurones (directement ou du fait de l’inflammation occasionnée). Les observations qui sous-tendent cette hypothèse sont essentiellement de deux types :

  • le gène qui permet la fabrication des peptides béta-amyloïdes se trouve sur le chromosome 21 et les personnes trisomiques (qui possèdent trois copies de ce gène au lieu de deux) ont tendance à développer une maladie d’Alzheimer précoce (vers l’âge de 40 ans) ;
  • le gène le plus souvent associé avec l’apparition d’une maladie d’Alzheimer (ApoE4, présent chez 60 % des patients) provoque une accumulation de peptides béta-amyloïdes dans le cerveau bien avant l’apparition des premiers symptômes.

Récemment, des chercheurs ont découvert qu’un fragment de peptides béta-amyloïdes (appelé N-APP) est capable de provoquer la mort des neurones, un phénomène normal dans le développement du cerveau pendant la petite enfance (lorsque le cerveau s’organise en éliminant les connections inutiles) mais qui se « réveillerait » pendant la maladie d’Alzheimer. La recherche continue sur le rôle des peptides béta-amyloïdes dans la maladie d’Alzheimer.

L'hypothèse dite « de la protéine tau » de la maladie d'Alzheimer

Dans cette hypothèse, la maladie d’Alzheimer serait provoquée par des anomalies des protéines tau qui perturberaient le transport des substances à l’intérieur des neurones, entraînant des problèmes de communication entre les neurones, voire leur destruction.

L'hypothèse excito-toxique de la maladie d'Alzheimer

Selon cette hypothèse, la mort des neurones observée lors de la maladie d’Alzheimer serait liée à une trop forte concentration d’un messager chimique, le glutamate, qui déclencherait des processus biologiques fatals pour les cellules nerveuses. Cette hypothèse est à l’origine de l’utilisation d’un médicament destiné à bloquer l’action du glutamate : la mémantine.

La multiplicité des hypothèses sur les causes de la maladie d’Alzheimer montre qu’aucune d’entre elles ne suffit pour l’instant à expliquer la maladie. La recherche continue pour essayer d’isoler des mécanismes qui pourraient permettre de mettre au point des traitements spécifiques et efficaces pour retarder l’évolution de cette maladie.

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