Mise à jour : 14 novembre 2023
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La pyélonéphrite aiguë est une infection bactérienne qui touche les parties « hautes » des voies urinaires : uretère et rein. Elle survient le plus souvent après une infection urinaire « basse » (cystite), parfois passée inaperçue.

Le plus souvent sans gravité et soulagée par un court traitement antibiotique, elle peut néanmoins entraîner des complications chez les femmes enceintes, les personnes âgées (en particulier les hommes) et les personnes immunodéprimées. Chez ces personnes, le traitement antibiotique peut être prolongé.

Chez les nourrissons et les enfants, la pyélonéphrite aiguë est récidivante chez un patient sur trois et peut nécessiter un suivi attentif, voire un traitement préventif.

Qu’appelle-t-on pyélonéphrite aiguë ?

système urinaire

La pyélonéphrite aiguë est une infection des voies urinaires situées entre les reins et la vessie (les « uretères ») qui s’accompagne d’une infection d’un ou des reins. Dans la quasi-totalité des cas, elle fait suite à une infection urinaire « basse » (cystite, qui touche la vessie et l’urètre) qui a progressé dans la partie supérieure des voies urinaires. Son nom signifie « inflammation du rein (néphrite) avec présence de pus (pyélo-) ». La pyélonéphrite est dite « aiguë » car elle guérit rapidement avec un traitement antibiotique approprié.

Pyélonéphrite simple ou compliquée ?

On distingue les pyélonéphrites dites « simples » (une infection urinaire étendue sans risque particulier de complication) et les pyélonéphrites dites « compliquées », c’est-à-dire à risque plus élevé de complications graves (présence de pus ou abcès dans les reins, choc septique, par exemple).

Chez les femmes en bonne santé et qui ne sont pas enceintes, les pyélonéphrites sont presque toujours simples. Chez les femmes enceintes, les hommes, les personnes de plus de 75 ans ou les personnes qui souffrent d’autres maladies (anomalie des voies urinaires, immunodépression, diabète, par exemple), elles sont considérées comme à risque de complications.

Qui est à risque de pyélonéphrite ?

Chez l’adulte, les femmes sont davantage à risque de souffrir de pyélonéphrite aiguë que les hommes (qui représentent entre 1 et 7 % des cas, surtout après l’âge de 50 ans).

Les personnes immunodéprimées (par une maladie ou un traitement) ou celles qui souffrent d’anomalies ou d’obstacles sur les voies urinaires sont également davantage à risque de pyélonéphrite aiguë.

Les femmes enceintes présentent un risque particulier du fait de la pression possible de l’utérus sur les voies urinaires, gênant le flux naturel de l’urine, ainsi que de la présence de bactéries dans les urines (sans symptômes) chez environ 6 % d’entre elles. Pour cette raison, au cours des visites de suivi de la grossesse, un examen des urines par bandelette est systématiquement effectué, à la recherche de traces de bactéries ou d’infection.

Chez les personnes âgées, le risque augmente après 75 ans. Il est également plus élevé chez les personnes de plus de 65 ans lorsque celles-ci souffrent de fatigue ou de diminution de la mobilité, ainsi que chez les personnes qui souffrent d’une maladie du rein chronique.

Le risque de pyélonéphrite chez les nourrissons et les enfants

Chez les nourrissons et les enfants, le risque de pyélonéphrite aiguë est directement lié à une anomalie des voies urinaires qui favorise le reflux des urines de la vessie vers les reins. Au cours des 3 premiers mois de la vie, le risque d’infection urinaire (dont la pyélonéphrite aiguë mais aussi les infections urinaires basses) est plus élevé chez les garçons non circoncis (19 % sont touchés) que chez les filles (13 %) et les garçons circoncis à la naissance (2 %).

Entre l’âge de 3 mois et 1 an, ce risque est un peu plus élevé chez les filles (6 % contre 3 % chez les garçons). Après l’âge de 1 an, le risque augmente chez les filles : 8 % contre 2 % chez les garçons.

Chez les enfants, la prévention des infections urinaires repose sur l’hygiène (essuyer d’avant vers l’arrière après être allé aux toilettes), un apport de boissons suffisant et l’habitude d’uriner toutes les 2 à 3 heures.

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