La récurrence des troubles, la survenue d'épisodes très douloureux vécus comme des « crises », la crainte des patients de souffrir d'une « maladie grave », notamment d'un cancer, peut les inciter, ainsi que les médecins, à la demande d'examens complémentaires.
Les examens biologiques plasmatiques sont inutiles au cours des TFI.
Les examens coprologiques fonctionnels ou parasitologiques ne sont utiles que dans de très rares cas et doivent être interprétés par des médecins ou biologistes expérimentés.
La coloscopie est nécessaire afin de ne pas méconnaître une affection organique qui serait masquée par les TFI, ou afin de permettre, dans l'objectif de prévention du cancer, le dépistage de polypes coliques sans relation avec les TFI. La coloscopie doit être demandée :
chez les patients de plus de 45 ans,
chez les patients ayant un antécédent familial de 1er degré de polype ou de cancer colorectal,
en cas de modification récente du transit,
en cas d'émissions rectales anormales (sang ou glaires),
en présence d'éléments évocateurs d'une organicité (fièvre, syndrome inflammatoire, altération de l'état général).
La coloscopie doit permettre l'examen de l'ensemble du côlon. Des biopsies iléales et coliques doivent être réalisées en cas de tendance diarrhéique. La répétition de la coloscopie dépend des lésions initiales observées. Lorsque l'examen est normal, il ne paraît pas utile de le réitérer avant 5 ou 7 ans. La périodicité de tels examens ne fait pas l'objet d'un consensus.