Elle est l'apanage de l'enfant de plus de 3 ans. Il en existe 2 formes. La forme aiguë sévère associe une fièvre > 39 °C pendant plus de 3 jours, des céphalées, des douleurs faciales, une rhinorrhée purulente ou une obstruction nasale, parfois un œdème péri-orbitaire. On parle de forme subaiguë ou persistante, formes les plus fréquentes, lorsque les symptômes tels que toux, rhinorrhée purulente et obstruction nasale se prolongent au-delà de 10 jours sans tendance à l'amélioration.
2
Examens radiologiques
Une radiographie des sinus n'est réalisée qu'en cas de doute diagnostique devant un tableau atypique ou en cas d'échec thérapeutique.AE L'incidence de Blondeau est le plus souvent suffisante. Les images considérées comme anormales sont un niveau hydroaérique, un sinus opaque ou un épaississement de la muqueuse sinusienne > 4 mm.
Plus sensible, le scanner manque néanmoins de spécificité et n'est indiqué que dans les formes compliquées, notamment frontales, ou en cas de suspicion de sinusite sphénoïdale.
3
Ethmoïdite aiguë
Rare mais potentiellement très grave du fait de ses complications ophtalmologiques et endocrâniennes, elle survient entre 6 mois et 5 ans. Souvent spectaculaire, elle se manifeste par l'apparition très rapide d'un œdème palpébral débutant à l'angle interne de l'œil dans un contexte fébrile. Forme dite aiguë sévère des sinusites, elle justifie en urgence une imagerie et le plus souvent une hospitalisation pour un traitement par voie parentérale.
4
Facteurs de risque associés
En cas d'asthme, de cardiopathie ou de drépanocytose, une antibiothérapie est utilisée d'emblée.
5
Traitement symptomatique
Analgésiques et/ou antipyrétiques peuvent être administrés par voie générale.
L'intérêt des corticoïdes ou des AINS par voie locale ou générale n'est pas démontré.
6
Antibiothérapie
Elle est recommandée d'emblée dans les formes aiguës sévères de sinusite maxillaire purulenteGrade C, ainsi que dans les formes subaiguës chez les enfants avec des facteurs de risque associés (voir note 4).
Pour les enfants sans facteurs de risque, 2 attitudes sont licites : surveillance sous traitement symptomatique avec réévaluation ou prescription d'antibiotiques.AE
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Sinusite maxillaire
Elle est l'apanage de l'enfant de plus de 3 ans. Il en existe 2 formes. La forme aiguë sévère associe une fièvre > 39 °C pendant plus de 3 jours, des céphalées, des douleurs faciales, une rhinorrhée purulente ou une obstruction nasale, parfois un œdème péri-orbitaire. On parle de forme subaiguë ou persistante, formes les plus fréquentes, lorsque les symptômes tels que toux, rhinorrhée purulente et obstruction nasale se prolongent au-delà de 10 jours sans tendance à l'amélioration.
2
Examens radiologiques
Une radiographie des sinus n'est réalisée qu'en cas de doute diagnostique devant un tableau atypique ou en cas d'échec thérapeutique.AE L'incidence de Blondeau est le plus souvent suffisante. Les images considérées comme anormales sont un niveau hydroaérique, un sinus opaque ou un épaississement de la muqueuse sinusienne > 4 mm.
Plus sensible, le scanner manque néanmoins de spécificité et n'est indiqué que dans les formes compliquées, notamment frontales, ou en cas de suspicion de sinusite sphénoïdale.
3
Ethmoïdite aiguë
Rare mais potentiellement très grave du fait de ses complications ophtalmologiques et endocrâniennes, elle survient entre 6 mois et 5 ans. Souvent spectaculaire, elle se manifeste par l'apparition très rapide d'un œdème palpébral débutant à l'angle interne de l'œil dans un contexte fébrile. Forme dite aiguë sévère des sinusites, elle justifie en urgence une imagerie et le plus souvent une hospitalisation pour un traitement par voie parentérale.
4
Facteurs de risque associés
En cas d'asthme, de cardiopathie ou de drépanocytose, une antibiothérapie est utilisée d'emblée.
5
Traitement symptomatique
Analgésiques et/ou antipyrétiques peuvent être administrés par voie générale.
L'intérêt des corticoïdes ou des AINS par voie locale ou générale n'est pas démontré.
6
Antibiothérapie
Elle est recommandée d'emblée dans les formes aiguës sévères de sinusite maxillaire purulenteGrade C, ainsi que dans les formes subaiguës chez les enfants avec des facteurs de risque associés (voir note 4).
Pour les enfants sans facteurs de risque, 2 attitudes sont licites : surveillance sous traitement symptomatique avec réévaluation ou prescription d'antibiotiques.AE
Cas particuliers
Sphénoïdite aiguë
La sphénoïdite aiguë touche le grand enfant de 10 à 15 ans. Très rare mais grave, elle se caractérise par une céphalée rétro-orbitaire interne et permanente. L'état général est souvent altéré. En raison du risque de complications, elle nécessite une hospitalisation et une antibiothérapie par voie parentérale.
Sinusite maxillaire d'origine dentaire
Le traitement recommandé est :
En 1re intention : amoxicilline + acide clavulanique, 80 mg/kg par jour, pendant 7 à 10 jours.
En cas d'allergie à la pénicilline et en absence de contre-indication aux céphalosporines : cefpodoxime proxétil, 8 mg/kg/ par jour, pendant 8 à 10 jours.
En cas de contre-indication aux bêtalactamines : sulfaméthoxazole, 30 mg/kg par jour + triméthoprime, 6 mg/kg par jour, pendant 8 à 10 jours.
Enfant immunodéprimé
La survenue d'une sinusite aiguë chez un enfant immunodéprimé (corticothérapie par voie générale, traitement immunodépresseur, chimiothérapie, splénectomie, infection à VIH avec des CD4 < 200/mm3, sida, cachexie) nécessite un avis spécialisé. Une hospitalisation pour la mise en route du traitement est indispensable.
Conseils aux patients
La sinusite de l'enfant, qu'elle soit maxillaire (à partir de 3 ans) ou frontale (à partir de 10 ans), est le plus souvent bénigne et ne nécessite en général pas de traitement antibiotique.
La sinusite ethmoïdale, rare et pouvant survenir entre l'âge de 6 mois et 5 ans, peut entraîner des complications graves et nécessite une hospitalisation.
Dans tous les cas, la persistance ou l'aggravation des symptômes après 3 jours de traitement nécessite un nouvel avis médical.
Essais comparatifs randomisés de forte puissance méthodologiquement indiscutables
Méta-analyse d'essais comparatifs randomisés
Analyse de décision basée sur des études bien menées
Grades des recommandations selon l'échelle de la HAS (proposés à partir du Guide d'analyse de la littérature et gradation des recommandations, janvier 2000, révisé en 2012).
Grade B : présomption scientifique
Niveau 2
Essais comparatifs randomisés de faible puissance
Études comparatives non randomisées bien menées
Études de cohorte
Grades des recommandations selon l'échelle de la HAS (proposés à partir du Guide d'analyse de la littérature et gradation des recommandations, janvier 2000, révisé en 2012).
Grade C : faible niveau de preuve
Niveau 3
Études cas-témoins
Niveau 4
études comparatives comportant des biais importants
Études rétrospectives
Séries de cas
Grades des recommandations selon l'échelle de la HAS (proposés à partir du Guide d'analyse de la littérature et gradation des recommandations, janvier 2000, révisé en 2012).
AE : accord d'experts
Absence de preuve scientifique tirée de la littérature
Grades des recommandations selon l'échelle de la HAS (proposés à partir du Guide d'analyse de la littérature et gradation des recommandations, janvier 2000, révisé en 2012).
EU Clas. I
Classe 1
Recommandé
Preuve ou accord général
sur le bénéfice, l'utilité ou l'efficacité d'un traitement ou d'une procédure
Système de gradation le plus souvent utilisé par les sociétés savantes européennes, publié dans « Recommandations for Guidelines Production, a document for Task Force Members Responsible for the Production an Updating of ESC Guidelines », Committee for Practice Guidelines (CPG) of the European Society of Cardiology (ESC), 13 décembre 2010. Cette gradation est parfois enrichie d’une lettre (A, B, C) correspondant au niveau de preuve.
EU Clas. II
Classe 2
Preuves contradictoires
Preuves contradictoires et/ou divergence d'avis
sur l'utilité/l'efficacité d'un traitement ou d'une procédure.
Système de gradation le plus souvent utilisé par les sociétés savantes européennes, publié dans « Recommandations for Guidelines Production, a document for Task Force Members Responsible for the Production an Updating of ESC Guidelines », Committee for Practice Guidelines (CPG) of the European Society of Cardiology (ESC), 13 décembre 2010. Cette gradation est parfois enrichie d’une lettre (A, B, C) correspondant au niveau de preuve.
EU Clas. IIa
Classe 2a
Doit être discuté
Preuve et/ou avis en faveur de l'utilité/efficacité
Preuves contradictoires et/ou divergence d'avis
sur l'utilité/l'efficacité d'un traitement ou d'une procédure.
Système de gradation le plus souvent utilisé par les sociétés savantes européennes, publié dans « Recommandations for Guidelines Production, a document for Task Force Members Responsible for the Production an Updating of ESC Guidelines », Committee for Practice Guidelines (CPG) of the European Society of Cardiology (ESC), 13 décembre 2010. Cette gradation est parfois enrichie d’une lettre (A, B, C) correspondant au niveau de preuve.
EU Clas. IIb
Classe 2b
Peut être discuté
Utilité/efficacité moins bien établie par les preuves et/ou avis
Preuves contradictoires et/ou divergence d'avis sur l'utilité/l'efficacité d'un traitement ou d'une procédure.
Système de gradation le plus souvent utilisé par les sociétés savantes européennes, publié dans « Recommandations for Guidelines Production, a document for Task Force Members Responsible for the Production an Updating of ESC Guidelines », Committee for Practice Guidelines (CPG) of the European Society of Cardiology (ESC), 13 décembre 2010. Cette gradation est parfois enrichie d’une lettre (A, B, C) correspondant au niveau de preuve.
EU Clas. III
Classe 3
Non recommandé
Preuve et/ou avis qu'il n'y a pas d'utilité/efficacité du traitement ou de la procédure, qui peuvent, dans certains cas, nuire au patient
Système de gradation le plus souvent utilisé par les sociétés savantes européennes, publié dans « Recommandations for Guidelines Production, a document for Task Force Members Responsible for the Production an Updating of ESC Guidelines », Committee for Practice Guidelines (CPG) of the European Society of Cardiology (ESC), 13 décembre 2010. Cette gradation est parfois enrichie d’une lettre (A, B, C) correspondant au niveau de preuve.
USA Gr. I
Grade I
Recommandation forte
Recommandation forte positive ou négative (lorsqu'il est établi que le bénéfice est supérieur au risque ou que le risque est supérieur au bénéfice).
Différents systèmes de grades des recommandations sont utilisés par les sociétés savantes aux Etats-Unis, nous avons retenu celui de l’American College of Chest Physicians (ACCP) : « Grading Strength of Recommendations and Quality of Evidence in Clinical, Guidelines: Report From an American College of Chest Physicians Task Force (Guyatt G. et al., Chest, 2006, n° 129, pp. 174-181), un des plus souvent utilisés.
USA Gr. IA
Grade IA
Niveau de preuve élevé
Recommandation forte positive ou négative (lorsqu'il est établi que le bénéfice est supérieur au risque ou que le risque est supérieur au bénéfice).
Différents systèmes de grades des recommandations sont utilisés par les sociétés savantes aux Etats-Unis, nous avons retenu celui de l’American College of Chest Physicians (ACCP) : « Grading Strength of Recommendations and Quality of Evidence in Clinical, Guidelines: Report From an American College of Chest Physicians Task Force (Guyatt G. et al., Chest, 2006, n° 129, pp. 174-181), un des plus souvent utilisés.
USA Gr. IB
Grade IB
Niveau de preuve intermédiaire
Recommandation forte positive ou négative (lorsqu'il est établi que le bénéfice est supérieur au risque ou que le risque est supérieur au bénéfice).
Différents systèmes de grades des recommandations sont utilisés par les sociétés savantes aux Etats-Unis, nous avons retenu celui de l’American College of Chest Physicians (ACCP) : « Grading Strength of Recommendations and Quality of Evidence in Clinical, Guidelines: Report From an American College of Chest Physicians Task Force (Guyatt G. et al., Chest, 2006, n° 129, pp. 174-181), un des plus souvent utilisés.
USA Gr. IC
Grade IC
Niveau de preuve bas
Recommandation forte positive ou négative (lorsqu'il est établi que le bénéfice est supérieur au risque ou que le risque est supérieur au bénéfice).
Différents systèmes de grades des recommandations sont utilisés par les sociétés savantes aux Etats-Unis, nous avons retenu celui de l’American College of Chest Physicians (ACCP) : « Grading Strength of Recommendations and Quality of Evidence in Clinical, Guidelines: Report From an American College of Chest Physicians Task Force (Guyatt G. et al., Chest, 2006, n° 129, pp. 174-181), un des plus souvent utilisés.
USA Gr. II
Grade II
Recommandation faible
Recommandation faible (en cas de résultats incertains ou mêlant éléments de risque et de bénéfice
Différents systèmes de grades des recommandations sont utilisés par les sociétés savantes aux Etats-Unis, nous avons retenu celui de l’American College of Chest Physicians (ACCP) : « Grading Strength of Recommendations and Quality of Evidence in Clinical, Guidelines: Report From an American College of Chest Physicians Task Force (Guyatt G. et al., Chest, 2006, n° 129, pp. 174-181), un des plus souvent utilisés.
USA Gr. IIA
Grade IIA
Niveau de preuve élevé
Recommandation faible (en cas de résultats incertains ou mêlant éléments de risque et de bénéfice
Différents systèmes de grades des recommandations sont utilisés par les sociétés savantes aux Etats-Unis, nous avons retenu celui de l’American College of Chest Physicians (ACCP) : « Grading Strength of Recommendations and Quality of Evidence in Clinical, Guidelines: Report From an American College of Chest Physicians Task Force (Guyatt G. et al., Chest, 2006, n° 129, pp. 174-181), un des plus souvent utilisés.
USA Gr. IIB
Grade IIB
Niveau de preuve intermédiaire
Recommandation faible (en cas de résultats incertains ou mêlant éléments de risque et de bénéfice
Différents systèmes de grades des recommandations sont utilisés par les sociétés savantes aux Etats-Unis, nous avons retenu celui de l’American College of Chest Physicians (ACCP) : « Grading Strength of Recommendations and Quality of Evidence in Clinical, Guidelines: Report From an American College of Chest Physicians Task Force (Guyatt G. et al., Chest, 2006, n° 129, pp. 174-181), un des plus souvent utilisés.
USA Gr. IIC
Grade IIC
Niveau de preuve bas
Recommandation faible (en cas de résultats incertains ou mêlant éléments de risque et de bénéfice
Différents systèmes de grades des recommandations sont utilisés par les sociétés savantes aux Etats-Unis, nous avons retenu celui de l’American College of Chest Physicians (ACCP) : « Grading Strength of Recommendations and Quality of Evidence in Clinical, Guidelines: Report From an American College of Chest Physicians Task Force (Guyatt G. et al., Chest, 2006, n° 129, pp. 174-181), un des plus souvent utilisés.