Les VIDAL Recos sont des synthèses des recommandations thérapeutiques de l'ANSM, de la HAS et des sociétés savantes françaises et internationales, rédigées par le comité scientifique VIDAL et des experts du domaine.
Si les régurgitations ne retentissent pas sur la croissance et si l'examen clinique est normal, aucune exploration complémentaire n'est nécessaire. La réassurance des parents et les mesures hygiénodiététiques (fractionnement pour diminuer le volume des repas, épaississement du bol alimentaire, voir Traitements non médicamenteux) sont, en général, suffisantes.Grade C
L'évolution est le plus souvent favorable, avec diminution ou disparition des symptômes lors de l'acquisition de la marche (12 à 18 mois).
2
RGO pathologique
Il est évoqué devant difficulté alimentaire, pleurs, hématémèse ou méléna, irritabilité, stagnation pondérale ou perte de poids.
Ses complications sont œsophagiennes (œsophagite, sténose, endobrachyœsophage) et nutritionnelles (stagnation pondérale, anémie). Une toux chronique, un asthme mal contrôlé, une laryngite peuvent être liées à un RGO. Un avis gastropédiatrique est nécessaire pour la prise en charge de ces complications.
La pH-métrie œsophagienne des 24 heures mesure le reflux acide. Elle peut être utile, notamment en cas de manifestations respiratoires ou ORL ou dans le cadre du bilan d'un malaise grave du nourrisson.
La fibroscopie œsogastroduodénale avec biopsie est recommandée lorsqu'on suspecte des complications œsophagiennes. Elle peut mettre en évidence un endobrachyœsophage, une sténose œsophagienne, voire d'autres anomalies.
4
Traitement médicamenteux
Un traitement antisécrétoire n'est indiqué qu'en cas de RGO pathologique authentifié (par pH-métrie ou fibroscopie). Un inhibiteur de la pompe à protons (IPP) est alors donné en 1re intentionAE, mais aucun IPP n'a d'AMM avant l'âge de 1 an.
Il est admis qu'en cas de pleurs, irritabilité ou refus du biberon associés à un RGO, en l'absence de réponse aux mesures de réassurance parentale, un traitement de 1 à 2 semaines d'IPP peut être essayé mais ne sera poursuivi qu'en cas d'amélioration nette des symptômes sous IPP.
5
Test d'éviction des protéines de lait de vache
Il peut être indiqué pendant 2 à 4 semaines car les symptômes de RGO pathologique sont proches de ceux d'une allergie aux protéines de lait de vache.
1
RGO physiologique
Si les régurgitations ne retentissent pas sur la croissance et si l'examen clinique est normal, aucune exploration complémentaire n'est nécessaire. La réassurance des parents et les mesures hygiénodiététiques (fractionnement pour diminuer le volume des repas, épaississement du bol alimentaire, voir Traitements non médicamenteux) sont, en général, suffisantes.Grade C
L'évolution est le plus souvent favorable, avec diminution ou disparition des symptômes lors de l'acquisition de la marche (12 à 18 mois).
2
RGO pathologique
Il est évoqué devant difficulté alimentaire, pleurs, hématémèse ou méléna, irritabilité, stagnation pondérale ou perte de poids.
Ses complications sont œsophagiennes (œsophagite, sténose, endobrachyœsophage) et nutritionnelles (stagnation pondérale, anémie). Une toux chronique, un asthme mal contrôlé, une laryngite peuvent être liées à un RGO. Un avis gastropédiatrique est nécessaire pour la prise en charge de ces complications.
La pH-métrie œsophagienne des 24 heures mesure le reflux acide. Elle peut être utile, notamment en cas de manifestations respiratoires ou ORL ou dans le cadre du bilan d'un malaise grave du nourrisson.
La fibroscopie œsogastroduodénale avec biopsie est recommandée lorsqu'on suspecte des complications œsophagiennes. Elle peut mettre en évidence un endobrachyœsophage, une sténose œsophagienne, voire d'autres anomalies.
4
Traitement médicamenteux
Un traitement antisécrétoire n'est indiqué qu'en cas de RGO pathologique authentifié (par pH-métrie ou fibroscopie). Un inhibiteur de la pompe à protons (IPP) est alors donné en 1re intentionAE, mais aucun IPP n'a d'AMM avant l'âge de 1 an.
Il est admis qu'en cas de pleurs, irritabilité ou refus du biberon associés à un RGO, en l'absence de réponse aux mesures de réassurance parentale, un traitement de 1 à 2 semaines d'IPP peut être essayé mais ne sera poursuivi qu'en cas d'amélioration nette des symptômes sous IPP.
5
Test d'éviction des protéines de lait de vache
Il peut être indiqué pendant 2 à 4 semaines car les symptômes de RGO pathologique sont proches de ceux d'une allergie aux protéines de lait de vache.
Cas particuliers
RGO de l'enfant
Dès que l'enfant est en âge d'exprimer clairement ses symptômes, la prise en charge du RGO est identique à celle de l'adulte jeune (dans le respect des indications d'AMM de chaque médicament). Lire RGO de l'adulte.
RGO du prématuré
Il n'existe pas de lien de causalité établi entre le RGO et les apnées pathologiques et/ou une bradycardie.
RGO associé à une affection organique sévère
Chez le nourrisson souffrant de polyhandicap ou ayant été opéré à la naissance d'une atrésie de l'œsophage ou d'une hernie diaphragmatique congénitale, l'œsophagite par RGO est habituellement chronique et récidivante. Le traitement par IPP est indiqué et parfois prolongé plusieurs mois.
Conseils aux patients
Le RGO est fréquent et, dans la majorité des cas, bénin jusqu'à l'âge de 1 an.
Le nourrisson doit être placé en décubitus dorsal lorsqu'il dort.
Il est recommandé de réduire le volume des repas liquides (ce d'autant que l'enfant est petit) en augmentant leur nombre. Ces repas peuvent être épaissis avec du lait pré-épaissi.Grade A
L'arrêt du tabagisme passif est recommandé.
Les médicaments sont inutiles en dehors d'un RGO pathologique.
Les signes de gravité doivent être connus des parents : retard de croissance pondérale, « malaises », toux chronique en particulier nocturne, intrication et aggravation d'un asthme, pneumopathies récurrentes d'inhalation, refus alimentaire, pleurs anormaux, irritabilité.
Essais comparatifs randomisés de forte puissance méthodologiquement indiscutables
Méta-analyse d'essais comparatifs randomisés
Analyse de décision basée sur des études bien menées
Grades des recommandations selon l'échelle de la HAS (proposés à partir du Guide d'analyse de la littérature et gradation des recommandations, janvier 2000, révisé en 2012).
Grade B : présomption scientifique
Niveau 2
Essais comparatifs randomisés de faible puissance
Études comparatives non randomisées bien menées
Études de cohorte
Grades des recommandations selon l'échelle de la HAS (proposés à partir du Guide d'analyse de la littérature et gradation des recommandations, janvier 2000, révisé en 2012).
Grade C : faible niveau de preuve
Niveau 3
Études cas-témoins
Niveau 4
études comparatives comportant des biais importants
Études rétrospectives
Séries de cas
Grades des recommandations selon l'échelle de la HAS (proposés à partir du Guide d'analyse de la littérature et gradation des recommandations, janvier 2000, révisé en 2012).
AE : accord d'experts
Absence de preuve scientifique tirée de la littérature
Grades des recommandations selon l'échelle de la HAS (proposés à partir du Guide d'analyse de la littérature et gradation des recommandations, janvier 2000, révisé en 2012).
EU Clas. I
Classe 1
Recommandé
Preuve ou accord général
sur le bénéfice, l'utilité ou l'efficacité d'un traitement ou d'une procédure
Système de gradation le plus souvent utilisé par les sociétés savantes européennes, publié dans « Recommandations for Guidelines Production, a document for Task Force Members Responsible for the Production an Updating of ESC Guidelines », Committee for Practice Guidelines (CPG) of the European Society of Cardiology (ESC), 13 décembre 2010. Cette gradation est parfois enrichie d’une lettre (A, B, C) correspondant au niveau de preuve.
EU Clas. II
Classe 2
Preuves contradictoires
Preuves contradictoires et/ou divergence d'avis
sur l'utilité/l'efficacité d'un traitement ou d'une procédure.
Système de gradation le plus souvent utilisé par les sociétés savantes européennes, publié dans « Recommandations for Guidelines Production, a document for Task Force Members Responsible for the Production an Updating of ESC Guidelines », Committee for Practice Guidelines (CPG) of the European Society of Cardiology (ESC), 13 décembre 2010. Cette gradation est parfois enrichie d’une lettre (A, B, C) correspondant au niveau de preuve.
EU Clas. IIa
Classe 2a
Doit être discuté
Preuve et/ou avis en faveur de l'utilité/efficacité
Preuves contradictoires et/ou divergence d'avis
sur l'utilité/l'efficacité d'un traitement ou d'une procédure.
Système de gradation le plus souvent utilisé par les sociétés savantes européennes, publié dans « Recommandations for Guidelines Production, a document for Task Force Members Responsible for the Production an Updating of ESC Guidelines », Committee for Practice Guidelines (CPG) of the European Society of Cardiology (ESC), 13 décembre 2010. Cette gradation est parfois enrichie d’une lettre (A, B, C) correspondant au niveau de preuve.
EU Clas. IIb
Classe 2b
Peut être discuté
Utilité/efficacité moins bien établie par les preuves et/ou avis
Preuves contradictoires et/ou divergence d'avis sur l'utilité/l'efficacité d'un traitement ou d'une procédure.
Système de gradation le plus souvent utilisé par les sociétés savantes européennes, publié dans « Recommandations for Guidelines Production, a document for Task Force Members Responsible for the Production an Updating of ESC Guidelines », Committee for Practice Guidelines (CPG) of the European Society of Cardiology (ESC), 13 décembre 2010. Cette gradation est parfois enrichie d’une lettre (A, B, C) correspondant au niveau de preuve.
EU Clas. III
Classe 3
Non recommandé
Preuve et/ou avis qu'il n'y a pas d'utilité/efficacité du traitement ou de la procédure, qui peuvent, dans certains cas, nuire au patient
Système de gradation le plus souvent utilisé par les sociétés savantes européennes, publié dans « Recommandations for Guidelines Production, a document for Task Force Members Responsible for the Production an Updating of ESC Guidelines », Committee for Practice Guidelines (CPG) of the European Society of Cardiology (ESC), 13 décembre 2010. Cette gradation est parfois enrichie d’une lettre (A, B, C) correspondant au niveau de preuve.
USA Gr. I
Grade I
Recommandation forte
Recommandation forte positive ou négative (lorsqu'il est établi que le bénéfice est supérieur au risque ou que le risque est supérieur au bénéfice).
Différents systèmes de grades des recommandations sont utilisés par les sociétés savantes aux Etats-Unis, nous avons retenu celui de l’American College of Chest Physicians (ACCP) : « Grading Strength of Recommendations and Quality of Evidence in Clinical, Guidelines: Report From an American College of Chest Physicians Task Force (Guyatt G. et al., Chest, 2006, n° 129, pp. 174-181), un des plus souvent utilisés.
USA Gr. IA
Grade IA
Niveau de preuve élevé
Recommandation forte positive ou négative (lorsqu'il est établi que le bénéfice est supérieur au risque ou que le risque est supérieur au bénéfice).
Différents systèmes de grades des recommandations sont utilisés par les sociétés savantes aux Etats-Unis, nous avons retenu celui de l’American College of Chest Physicians (ACCP) : « Grading Strength of Recommendations and Quality of Evidence in Clinical, Guidelines: Report From an American College of Chest Physicians Task Force (Guyatt G. et al., Chest, 2006, n° 129, pp. 174-181), un des plus souvent utilisés.
USA Gr. IB
Grade IB
Niveau de preuve intermédiaire
Recommandation forte positive ou négative (lorsqu'il est établi que le bénéfice est supérieur au risque ou que le risque est supérieur au bénéfice).
Différents systèmes de grades des recommandations sont utilisés par les sociétés savantes aux Etats-Unis, nous avons retenu celui de l’American College of Chest Physicians (ACCP) : « Grading Strength of Recommendations and Quality of Evidence in Clinical, Guidelines: Report From an American College of Chest Physicians Task Force (Guyatt G. et al., Chest, 2006, n° 129, pp. 174-181), un des plus souvent utilisés.
USA Gr. IC
Grade IC
Niveau de preuve bas
Recommandation forte positive ou négative (lorsqu'il est établi que le bénéfice est supérieur au risque ou que le risque est supérieur au bénéfice).
Différents systèmes de grades des recommandations sont utilisés par les sociétés savantes aux Etats-Unis, nous avons retenu celui de l’American College of Chest Physicians (ACCP) : « Grading Strength of Recommendations and Quality of Evidence in Clinical, Guidelines: Report From an American College of Chest Physicians Task Force (Guyatt G. et al., Chest, 2006, n° 129, pp. 174-181), un des plus souvent utilisés.
USA Gr. II
Grade II
Recommandation faible
Recommandation faible (en cas de résultats incertains ou mêlant éléments de risque et de bénéfice
Différents systèmes de grades des recommandations sont utilisés par les sociétés savantes aux Etats-Unis, nous avons retenu celui de l’American College of Chest Physicians (ACCP) : « Grading Strength of Recommendations and Quality of Evidence in Clinical, Guidelines: Report From an American College of Chest Physicians Task Force (Guyatt G. et al., Chest, 2006, n° 129, pp. 174-181), un des plus souvent utilisés.
USA Gr. IIA
Grade IIA
Niveau de preuve élevé
Recommandation faible (en cas de résultats incertains ou mêlant éléments de risque et de bénéfice
Différents systèmes de grades des recommandations sont utilisés par les sociétés savantes aux Etats-Unis, nous avons retenu celui de l’American College of Chest Physicians (ACCP) : « Grading Strength of Recommendations and Quality of Evidence in Clinical, Guidelines: Report From an American College of Chest Physicians Task Force (Guyatt G. et al., Chest, 2006, n° 129, pp. 174-181), un des plus souvent utilisés.
USA Gr. IIB
Grade IIB
Niveau de preuve intermédiaire
Recommandation faible (en cas de résultats incertains ou mêlant éléments de risque et de bénéfice
Différents systèmes de grades des recommandations sont utilisés par les sociétés savantes aux Etats-Unis, nous avons retenu celui de l’American College of Chest Physicians (ACCP) : « Grading Strength of Recommendations and Quality of Evidence in Clinical, Guidelines: Report From an American College of Chest Physicians Task Force (Guyatt G. et al., Chest, 2006, n° 129, pp. 174-181), un des plus souvent utilisés.
USA Gr. IIC
Grade IIC
Niveau de preuve bas
Recommandation faible (en cas de résultats incertains ou mêlant éléments de risque et de bénéfice
Différents systèmes de grades des recommandations sont utilisés par les sociétés savantes aux Etats-Unis, nous avons retenu celui de l’American College of Chest Physicians (ACCP) : « Grading Strength of Recommendations and Quality of Evidence in Clinical, Guidelines: Report From an American College of Chest Physicians Task Force (Guyatt G. et al., Chest, 2006, n° 129, pp. 174-181), un des plus souvent utilisés.