Dans l'immense majorité des cas, le RGO n'est pas une maladie grave.
Le patient doit pouvoir en repérer les circonstances de déclenchement : effort physique, antéflexion, compression abdominale, décubitus et éviter ces postures. En cas de douleur nocturne, il peut être utile d'aménager les conditions du sommeil (plusieurs oreillers, tête du lit surélevée, etc.).
Il faut conseiller, si c'est possible pour le patient, un intervalle de temps de 3 heures entre le dîner et le coucher. Le patient devra évaluer l'effet de cette modification.
Il est nécessaire que le patient repère le type d'aliments pouvant déclencher des douleurs (acides, épices, alcool) et, le cas échéant, les médicaments en cause (aspirine, AINS, etc.).
Il est usuel :
de recommander d'éviter les boissons abondantes, les repas gras et l'alcool notamment avant le coucher,
de conseiller la réduction ou l'arrêt du tabac.
Dans certains cas, la réduction d'un excès pondéral peut avoir un effet favorable.
Le patient, qui devra organiser son traitement au fil des années, doit comprendre les mécanismes d'action des différentes substances :
effet immédiat d'un topique antiacide ou d'un alginate,
effet rapide d'un antihistaminique anti-H2,
effet retardé mais prolongé d'un IPP.
Le patient pourra recourir à l'automédication, sur conseil de son pharmacien, pour des symptômes typiques du RGO (pyrosis, régurgitations, brûlures gastriques postprandiales), par exemple en cas de brûlures gênantes et d'impossibilité de voir son médecin dans l'immédiat.