La patiente doit être informée que la grossesse est un facteur d'apparition ou d'aggravation de l'insuffisance veineuse.
L'insuffisance veineuse au cours de la grossesse est polyfactorielle. Elle est favorisée par des modifications rhéologiques (activation des facteurs procoagulants et augmentation de l'hyperviscosité sanguine), un facteur mécanique (compression progressive de la veine cave par l'utérus gravide), des altérations endothéliales liées à l'imprégnation en œstrogène et surtout en progestérone qui favorisent la stase veineuse.
Tous ces éléments concourent à une augmentation de l'hyperpression veineuse, donc à créer ou aggraver les signes fonctionnels d'insuffisance veineuse durant la grossesse.
Le nombre de grossesses augmente le risque d'insuffisance veineuse : de 10 à 20 % lors de la première grossesse, ce risque double à la seconde et augmente ensuite avec le nombre de grossesses.
La prise en charge thérapeutique repose sur une initiation ou un renforcement de la compression veineuse par chaussettes, bas ou collants adaptés, au minimum de classe 2, et sur les règles hygiénodiététiques habituelles de lutte contre l'insuffisance veineuse (notamment activité physique adaptée, à savoir marche, natation, etc.).
Aucun traitement interventionnel des varices pendant la grossesse n'est recommandé, sauf situation exceptionnelle (NICE 2013).