Les condylomes génitaux ou verrues génitales externes sont des verrucosités kératosiques (appelées végétations vénériennes ou crêtes de coq) liées à une contamination de l'épiderme anogénital par des papillomavirus (HPV : Human Papilloma Virus, majoritairement 6 et 11).
Ils sont sexuellement transmissibles et peuvent s'étendre en nombre et en taille, responsables d'une gêne physique et psychologique. La régression spontanée est possible (20 à 30 %). Le risque de lésion cancéreuse est dû à la persistance d'un HPV oncogène latent associé ou non à l'évolution maligne de ces lésions. Le traitement vise la disparition des lésions visibles. Il peut être prescrit lors d'une primo-infection ou en cas de récidive.
Les recommandations européennes et américaines classent les traitements en deux catégories :
les traitements mis en œuvre par le médecin : application d'acide trichloracétique, prescription de topiques (cytostatiques, antiviraux et immunomodulateurs) ;
les traitements physiques : laser, électrocoagulation, cryothérapie, voire chirurgie (exérèse, conisation du col), voir Traitements non médicamenteux.
Il n'y a pas de consensus international sur la stratégie thérapeutique générale. Le choix du traitement repose donc sur les caractéristiques des lésions, l'expérience des praticiens et le souhait du patient.
La présence d'HPV dans les voies génitales n'est plus actuellement considérée comme une IST, mais comme un simple marqueur d'activité génitale. En effet, les techniques de biologie moléculaire (PCR) ont montré que 80 à 100 % des femmes ont ou auront des HPV dans leurs voies génitales. Les pathologies liées à ces virus sont à la fois dépendantes d'un portage chronique d'HPV et d'une réaction inadaptée de l'hôte vis-à-vis du virus. Ce qui est anormal, ce n'est pas d'avoir été en contact avec HPV mais de le garder (notion de clairance virale). Seuls les virus oncogènes, en particulier les HPV 16 et 18, en s'incluant dans le génome de la cellule, sont responsables des lésions précancéreuses (dysplasies ou CIN) du col, du vagin, du périnée et de l'anus, voire de cancers invasifs en l'absence de traitement.
Les vaccins pour la prévention des infections à Papillomavirus sont remboursés en France pour toutes les jeunes filles et les garçons âges de 11 à 14 ans, ainsi que dans le cadre d'un rattrapage vaccinal pour les jeunes filles et jeunes femmes entre 15 et 19 ans révolus. Lire
Vaccinations. Pour 2020, toute nouvelle vaccination doit être initiée avec le vaccin
GARDASIL 9. Les vaccins ne sont pas interchangeables et toute vaccination initiée avec
CERVARIX ou
GARDASIL doit être menée à son terme avec le même vaccin, aussi longtemps qu'il sera disponible. La recommandation de vaccination des garçons sera applicable au 1er janvier 2021.