Antibiothérapie (
HAS, mai 2019)
En l'absence de signes de gravité, lorsqu'elle est nécessaire, l'antibiothérapie est recommandée par voie orale. Elle associe amoxicilline et acide clavulanique ou, en cas d'allergie prouvée, une fluoroquinolone (lévofloxacine ou ciprofloxacine), associée au métronidazole.
Le traitement usuel est de 7 jours.
En cas de diverticulite compliquée ou de signes de gravité, une antibiothérapie intraveineuse est recommandée. Elle associe amoxicilline/acide clavulanique et gentamicine ou amikacine ; ou bien céfotaxime ou ceftriaxone associée au métronidazole ; ou bien pipéracilline-tazobactam associé à l'amikacine. En cas de suspicion d'infection à EBLSE (entérobactéries sécrétrices de bêtalactamases à spectre étendu), l'utilisation d'un carbapénem (imipénem ou méropénem) doit être discutée (
HAS, mai 2019).
Suivi après traitement
Le suivi est essentiellement clinique.
Aucune surveillance biologique systématique n'est recommandée.
Il n'est pas nécessaire, sauf évènement clinique, de faire pratiquer scanner ou endoscopie systématiques.
Prévention des rechutes
En l'absence de données scientifiques, il n'est pas recommandé de modifier la proportion en fibres du régime alimentaire, ni de réaliser une décontamination bactérienne seule ou en association à un traitement par amino-salicylés, ni de prescrire des probiotiques en prévention secondaire de la diverticulite.
En dehors d'un épisode de diverticulite, il n'y a aucune recommandation pour prescrire une antibiothérapie dite de décontamination, que ce soit en prévention primaire ou secondaire. En revanche, l'utilisation des corticoïdes ou des AINS doit être bien pesée compte tenu de leur effet potentiellement délétère sur la maladie diverticulaire.
Une chirurgie prophylactique (résection sigmoïdienne) est recommandée en cas de symptômes persistants après une poussée ou récidivants et altérant la qualité de vie. Elle peut être proposée après une seule poussée de diverticulite avec signes de gravité scannographiques (notamment abcès).
Grade B En leur absence, y compris après 2 poussées, la chirurgie prophylactique sera simplement discutée.
Cette chirurgie n'est pas recommandée si le patient est asymptomatique, s'il n'est pas immunodéprimé ou insuffisant rénal chronique et si les poussées n'impactent pas sa qualité de vie.
La résection sigmoïdienne prophylactique est proposée 6 à 8 semaines après la dernière poussée de diverticulite. Elle est réalisée au mieux sous laparoscopie par un opérateur entraîné
Grade B. La charnière rectosigmoïdienne doit être emportée avec la résection.
Grade CUne coloscopie totale est réalisée au préalable notamment chez les patients à haut risque de cancer colique et chez les patients de plus de 50 ans.