Mise à jour : 20 juin 2011
Contexte
La prise en charge diététique garde une place prépondérante dans le traitement de l'hypercholestérolémie, malgré la généralisation des traitements médicamenteux en prévention primaire (chez les patients à haut risque) et secondaire.
Le principal objectif de la prise en charge diététique est la diminution du risque de survenue de complications cardiovasculaires (syndrome coronarien aigu, accident vasculaire cérébral).
La prise en charge comprend 4 catégories de mesures :
La limitation de l'apport en acides gras saturés (graisse d'origine animale), au profit des acides gras mono ou polyinsaturés.
L'augmentation de la consommation d'acides gras polyinsaturés oméga 3 (poissons).
L'augmentation de la consommation de fibres et de micronutriments naturellement présents dans les fruits, les légumes et produits céréaliers.
La limitation du cholestérol alimentaire, voire l'utilisation d'aliments enrichis en stérols végétaux (produits dont l'effet a été montré sur la baisse du cholestérol, mais non sur la morbimortalité).
Objectifs diététiques
Ils doivent tenir compte des habitudes de vie des patients : horaires de travail, collations habituelles, goûts alimentaires, activité physique, etc.
Les conseils doivent porter sur les achats alimentaires, leur préparation, la fréquence de consommation des aliments les plus riches en lipides.
Si le patient le souhaite ou en cas d'échec des consignes simples, une prescription chiffrée peut être établie.
Les lipides doivent se limiter à 35 % de la ration calorique quotidienne, en privilégiant les acides gras mono et polyinsaturés.
Le choix des matières grasses d'ajout doit être guidé par le bilan lipidique initial du patient.
Conseils aux patients
La consommation d'aliments riches en matières grasses cachées (charcuteries, entrées pâtissières, fritures, etc.) doit être fortement limitée.
Du poisson doit figurer au menu au moins 2 fois par semaine. On conseille la consommation de viandes maigres (volaille notamment).
La consommation de fruits, de légumes, de pain, de céréales et de féculents doit être privilégiée.
L'utilisation de margarines molles au tournesol, voire de margarines enrichies en stérols végétaux (à titre d'exemple et de façon non exhaustive : Fruit d'Or pro-activ, Saint-Hubert Cholégram, etc.), d'huile d'olive, d'huiles de noix, de tournesol, de pépins de raisin ou de colza peut être conseillée.
Les apports de matières grasses lors de la préparation des repas doivent être limités à l'équivalent de 1 cuillère à soupe d'huile par repas et par personne.
La consommation de laitages allégés est préférable, même si les yaourts ou fromages blancs à 0 % de matière grasse ne représentent pas un apport calorique global significativement différent des produits au lait entier. Le lait demi-écrémé et les produits laitiers à 20 % de matière grasse sont un bon compromis.
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