En cas de troubles du sommeil chez un enfant, le médecin conseille les parents pour voir comment modifier leur comportement et celui de leur enfant. Les médicaments ne sont prescrits qu’en cas d'échec des méthodes comportementales.
Quels sont les traitements des troubles du sommeil de l'enfant ?
Un rythme régulier, de jour comme de nuit, est particulièrement important dans la prise en charge des troubles du sommeil chez le nourrisson comme chez l’enfant. Un endroit confortable, des objets familiers et votre présence rassurante l’aideront à dormir paisiblement. Parfois, le simple fait d’évoquer les causes possibles de ces insomnies peut débloquer la situation : l’enfant se sent pris en compte et les parents peuvent éclaircir la situation pour agir en conséquence. Si le problème est trop complexe, un pédopsychologue pourra vous aider.
Le traitement comportemental des insomnies de l'enfant
Dans de nombreux cas, une prise en charge comportementale suffit à résoudre les troubles du sommeil chez l'enfant
Chez le nourrisson :
- Ne pas intervenir systématiquement lors des éveils nocturnes.
- Ne pas rendre systématique la tétée de milieu de nuit.
- Mettre en place des marqueurs « donneurs de temps » : horaires de lever réguliers, repas et siestes à heures fixes, horaires de jeux réguliers.
Chez le jeune enfant :
- Mettre en place un rituel du coucher préparant à la séparation : l'enfant doit être encouragé à s'endormir sans la présence de l'adulte et sans prise alimentaire (biberon).
- Habituer l'enfant à s'endormir dans son lit. Les pratiques de lit partagé ou co-sleeping (parents et enfants dormant dans le même lit), répandues dans certaines cultures, sont à éviter afin de favoriser l'autonomie du coucher.
- Si l'opposition au coucher est trop forte, repérer l'heure habituelle d'endormissement et faire coïncider l'heure du coucher avec celle-ci. Redonner confiance à l'enfant dans sa capacité à s'endormir rapidement et sans efforts.
- Limiter le temps passé devant un écran (télévision, ordinateur, jeux vidéo trop tardifs, etc.)
- En cas de réveils nocturnes, encourager l'enfant à se rendormir sans intervention et à gérer lui-même ses éveils.
- Si l'enfant quitte systématiquement son lit ou sa chambre, il convient de repréciser les limites, tout en suscitant une association positive entre la chambre, le lit et le sommeil (rituels du coucher).
Chez l’adolescent :
- Se coucher quand le besoin de sommeil se fait sentir.
- En cas d'éveil, se lever et pratiquer une activité calme, se recoucher après quelques minutes.
- Si besoin, privilégier les siestes de courtes durées (moins de 20 minutes).
- Éviter les activités trop intenses avant le coucher.
- Éviter les excitants (boissons énergisantes, café, thé, tabac).
Les médicaments utilisés en cas de troubles du sommeil chez l’enfant
Les médicaments sont utilisés seulement en cas d'échec des méthodes comportementales.
Deux antihistaminiques (alimémazine et hydroxyzine), qui ont un effet sédatif, peuvent être utilisés dans le traitement des certaines insomnies de l’enfant (insomnies d'endormissement liées à des manifestations anxieuses au coucher). Le traitement doit être de courte durée (pas plus de 2 semaines). Une somnolence ou des difficultés de concentration peuvent être observés le lendemain matin suivant une prise. Dans ce cas, le traitement doit être interrompu.
- Médicament générique
Des médicaments de phytothérapie, d’homéopathie, des oligoéléments et des sédatifs contenant du brome ont une indication dans les troubles légers du sommeil de l’enfant. L’âge d’utilisation varie en fonction de chaque médicament. Bien que disponibles sans ordonnance, ces médicaments ne devraient jamais être utilisés sans avis médical. En règle générale, l’usage de médicaments destinés à favoriser le sommeil est formellement déconseillé chez les enfants et les bébés, y compris ceux à base de plantes.
- AVENA SATIVA TEINTURE MÈRE WELEDA
- CRATAEGUS COMPLEXE No 15
- CRATAEGUS OXYACANTHA TEINTURE MERE BOIRON
- ESCHSCHOLTZIA CALIFORNICA TEINTURE MÈRE BOIRON
- HOMÉOGÈNE 46
- L 72
- PASSIFLORA COMPLEXE No 57
- PASSIFLORA INCARNATA TEINTURE MÈRE BOIRON
- QUIÉTUDE
- SÉDATIF PC
- SOMNIDORON
- TILIA TOMENTOSA MACÉRAT GLYCÉRINÉ BOIRON
- VALEFLOR
- Médicament ayant des présentations disponibles sans ordonnance
Quelle place pour la mélatonine ?
La mélatonine est une hormone fabriquée par une région du cerveau (épiphyse ou glande pinéale) pendant la nuit. Elle est proposée dans le cadre particulier des troubles du sommeil chez les enfants atteints de syndrome de Smith-Magenis (une maladie rare) et/ou de troubles du spectre de l'autisme. Les répercussions de ces troubles du sommeil sont importantes sur la qualité de vie de ces enfants et de leur famille et les mesures d'hygiène du sommeil souvent ne suffisent pas. Pour ces situations, la mélatonine existe actuellement soit :
- sous forme de comprimés LP dosés à 1 et 5 mg (SLENYTO) indiqués pour l'insomnie chez les enfants et les adolescents de 2 à 18 ans présentant un trouble du spectre de l'autisme et/ou un syndrome de Smith-Magenis,
- sous forme de comprimés dosés à 2 mg (CIRCADIN) indiqués dans un cadre de prescription compassionnel (anciennement RTU - recommandation temporaire d'utilisation) pour les troubles du rythme veille-sommeil chez des enfants de 6 ans à 18 ans présentant des handicaps neurodéveloppementaux ou psychiatriques.
La chronothérapie et la luminothérapie chez les adolescents
Chez les enfants de 10 à 15 ans, lors de syndrome de retard de phase de sommeil, deux techniques sont parfois proposées pour réadapter progressivement les horaires de coucher et de lever en permettant de retrouver un horaire conventionnel. La luminothérapie (ou photothérapie) consiste à exposer le jeune patient à une lumière blanche sécurisée de forte intensité fournie par une lampe spécifique. La durée du traitement n'est pas codifiée. Utilisée le matin, elle peut être efficace dans le traitement du syndrome de retard de phase. La chronothérapie est une technique comportementale qui peut également être utilisée, seule ou associée à la luminothérapie, comme traitement du syndrome de retard de phase de sommeil. Son principe est de réadapter progressivement les horaires de coucher et de lever en permettant de retrouver un horaire conventionnel. Une fois obtenu, le rythme défini doit être consolidé.
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