Mise à jour : 15 février 2021
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Selon le type et la vitesse d’évolution de la tumeur du cerveau, l’apparition de symptômes peut être soudaine ou progressive. Certaines tumeurs à progression lente ne provoquent aucun symptôme pendant plusieurs mois.

Quels sont les symptômes des tumeurs du cerveau ?

Les symptômes des tumeurs du cerveau varient selon la localisation de la tumeur.

    En règle générale, on distingue trois symptômes principaux :
  • les maux de tête persistants dus à l’augmentation de la pression du liquide qui baigne le cerveau ;
  • les crises d’épilepsie liées à des modifications de sensibilité des cellules nerveuses du cerveau ;
  • et les troubles liés aux répercussions, sur le reste du corps, du mauvais fonctionnement de la région du cerveau touchée par la tumeur, par exemple des troubles de vision ou des troubles émotionnels.

Les maux de tête liés aux tumeurs du cerveau

Lorsqu’une tumeur se développe, il est fréquent que l’on observe une augmentation de la pression du liquide dans lequel le cerveau baigne (le liquide céphalo-rachidien). Cette hypertension dite « intracrânienne » est due à la combinaison de plusieurs causes : la réaction inflammatoire autour de la tumeur (un gonflement appelé « œdème »), la compression provoquée par la tumeur lorsqu’elle grossit, et une mauvaise circulation du liquide céphalo-rachidien dans le crâne.

Les maux de tête sont le symptôme de cette hypertension intracrânienne. Ils apparaissent le plus souvent au réveil et s’accompagnent de nausées, voire de vomissements. Les personnes qui ont ressenti ces maux de tête les décrivent parfois comme étant différents des maux de tête courants ou des crises de migraines. Fréquemment, c’est la nature inhabituelle de ces maux de tête qui amène le patient à consulter son médecin traitant et qui est à l’origine du diagnostic de tumeur du cerveau.

Les crises d'épilepsie liées aux tumeurs du cerveau

Les tumeurs du cerveau peuvent entraîner des crises d’épilepsie chez une personne qui n’en a jamais connues auparavant. Ces crises sont plus fréquentes lorsque la tumeur se développe à la surface du cerveau. La pression exercée par la tumeur perturbe le fonctionnement des cellules nerveuses du cortex (la partie la plus superficielle du cerveau) et déclenche des « orages électriques » qui se traduisent par une crise d’épilepsie généralisée (où la personne perd connaissance et chute) ou localisée (mouvements involontaires, raideurs musculaires, sensations étranges, sentiment de peur soudaine, absences, etc.).

La crise est parfois accompagnée d'une perte de mémoire immédiate (la personne ne se souvient pas d'avoir fait une crise).

Les troubles fonctionnels liés aux tumeurs du cerveau

Lorsqu’une tumeur perturbe le fonctionnement d’une région du cerveau, les troubles qui apparaissent varient selon les fonctions contrôlées par la zone touchée.

Par exemple, une tumeur qui se développe dans la zone du cerveau chargée de l’analyse des informations visuelles entraîne des troubles de la vision. Une tumeur située dans la partie frontale du cerveau (qui gouverne la personnalité, les capacités d’analyse et de raisonnement, etc.) provoque de la confusion, un changement de la personnalité, des troubles émotionnels, etc.

Parce que l’hémisphère gauche du cerveau contrôle la moitié droite du corps et vice-versa, certains symptômes ne sont observés que d’un seul côté du corps : par exemple, une tumeur située dans l’hémisphère gauche du cerveau, dans la zone où sont contrôlés les mouvements, peut provoquer des difficultés à accomplir des tâches avec la main droite, la main gauche restant parfaitement fonctionnelle.

Lorsque la tumeur se développe au niveau de l’hypothalamus (une région qui contrôle l’équilibre hormonal), les symptômes de la tumeur peuvent être un arrêt des règles ou des troubles thyroïdiens, par exemple.

Comment évoluent les tumeurs du cerveau ?

Les tumeurs du cerveau sont classées en différents grades selon leur rapidité d’évolution (leur « agressivité »). On parle de « bas grade » pour les tumeurs les moins agressives et de « haut grade » pour les tumeurs qui le sont davantage.

Le grade peut aussi être exprimé par un chiffre romain allant de I à IV. Le grade I correspond aux tumeurs non cancéreuses. Le grade IV correspond aux tumeurs les plus agressives. Plus le grade est bas, plus le pronostic est favorable. Connaître le grade d’une tumeur est déterminant dans le choix des traitements.

Contrairement aux autres cancers, les cellules des tumeurs cancéreuses du cerveau ne migrent pas hors de celui-ci et ne provoquent pas de métastases.

Le taux de survie cinq ans après le diagnostic d’une tumeur du cerveau cancéreuse est estimé entre 20 et 30 %.

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