#Mesvaccins.net

Un nouvel arrêté autorise la vaccination contre Ebola des professionnels de santé à risque

03 septembre 2018 Image d'une montre3 minutes icon Ajouter un commentaire
1
2
3
4
5
(aucun avis, cliquez pour noter)
Publicité
Mesvaccins.net

Mesvaccins.net

La maladie à virus Ebola.

La maladie à virus Ebola est une maladie grave, souvent mortelle chez l'homme : sa létalité (proportion de décès parmi les cas) est d'environ 50 %. Le virus Ebola se transmet à l'homme à partir des animaux sauvages et se propage ensuite dans les populations lors de contacts directs interhumains.

Les premières flambées de maladie à virus Ebola sont survenues dans des villages isolés d'Afrique centrale, à proximité de forêts tropicales, mais la flambée qui a sévi en 2014-2016 en Afrique de l'Ouest a touché de grands centres urbains aussi bien que des zones rurales.

Une épidémie est actuellement en cours en République Démocratique du Congo. Entre le 11 mai 2018 (début de l'épidémie) et le 2 septembre 2018, 121 cas ont été signalés dans ce pays, dont 91 cas confirmés et 81 décès. Quinze cas sont survenus chez des professionnels de santé, dont un décès.

Alors que du personnel médical et infirmier français pourrait se rendre sur place afin de lutter contre l'épidémie, et qu'il existe un risque d'importation de cas d'Ebola en France, il était nécessaire d'envisager la vaccination contre cette maladie, puisqu'un vaccin efficace est maintenant disponible sous certaines conditions.

La vaccination anti-Ebola.

Parmi différents candidats vaccins contre Ebola, l'un d'eux, le vaccin rVSV-ZEBOV, s'est distingué par son efficacité élevée et sa bonne tolérance. Ce vaccin a déjà été administré à environ 16.000 personnes au cours d'une quinzaine d'études cliniques. Le vaccin rVSV-ZEBOV est un vaccin vivant atténué recombinant (r) constitué du virus de la stomatite vésiculaire (VSV) et d'un antigène de la souche de virus Ebola ZEBOV (virus Ebola souche Zaïre).

Bien que ne disposant pas encore d'une autorisation de mise sur le marché (AMM), l'administration de ce vaccin dans un but préventif peut se justifier pour des personnes à fort risque d'exposition au virus Ebola. Le Haut conseil de la santé publique (HCSP) a émis en juillet 2018 un avis relatif à la vaccination contre le virus Ebola des personnes susceptibles d'être en contact avec des patients à risque de transmission. Cet avis préconise une vaccination pour :

  • tous les professionnels se rendant dans la zone épidémique (à réaliser en France, en respectant un délai minimum de 10 jours et préférentiellement 15 jours avant le déploiement sur zone), en cas de risque professionnel élevé ou modéré ;
  • les professionnels des établissements de santé de référence susceptibles de prendre en charge un cas de maladie à virus Ebola en France, notamment ceux qui seraient en contact direct avec le patient ou ses fluides biologiques.

Publication d'un arrêté autorisant la vaccination contre Ebola des professionnels de santé à risque.

L'article L3131-1 du code de la santé publique prévoir "qu'en cas de menace sanitaire grave appelant des mesures d'urgence, notamment en cas de menace d'épidémie, le ministre chargé de la santé peut, par arrêté motivé, prescrire dans l'intérêt de la santé publique toute mesure proportionnée aux risques courus et appropriée aux circonstances de temps et de lieu afin de prévenir et de limiter les conséquences des menaces possibles sur la santé de la population".

Ainsi, dans un arrêté du 30 août 2018, le ministère des solidarités et de la santé autorise à titre dérogatoire l'utilisation du vaccin rVSV-ZEBOV en prévention de la maladie à virus Ebola chez les professionnels exposés. Le vaccin rVSV-ZEBOV peut être administré aux professionnels de santé se rendant dans une zone épidémique ainsi qu'aux professionnels de santé des établissements de santé de référence, notamment lorsque ces professionnels sont amenés à être en contact direct avec le patient.

Comme il se doit, cette vaccination s'accompagne de la mise en oeuvre par l'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) d'une pharmacovigilance renforcée. Les informations relatives à l'acte de vaccination, notamment l'identité et les coordonnées de la personne vaccinée ainsi que le nom et le numéro de lot du vaccin, sont consignées dans un registre nominatif par le professionnel réalisant l'acte. Le recueil des effets indésirables et leur transmission au centre régional de pharmacovigilance désigné par l'ANSM sont assurés par le professionnel de santé prenant en charge le patient ou par le patient lui-même.

Source : Journal officiel.

Commentaires

Ajouter un commentaire
En cliquant sur "Ajouter un commentaire", vous confirmez être âgé(e) d'au moins 16 ans et avoir lu et accepté les règles et conditions d'utilisation de l'espace participatif "Commentaires" . Nous vous invitons à signaler tout effet indésirable susceptible d'être dû à un médicament en le déclarant en ligne.
Pour recevoir gratuitement toute l’actualité par mail Je m'abonne !
Presse - CGU - Données personnelles - Politique cookies - Mentions légales - Contact webmaster