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Épidémie de fièvre jaune au Brésil : contrôle renforcé de la vaccination amarile des voyageurs aériens pour la Guyane

06 mars 2017 Image d'une montre2 minutes icon Ajouter un commentaire
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Depuis 1967, l'entrée en Guyane est subordonnée à la présentation d'un certificat de vaccination antiamarile (fièvre jaune) à jour ou d'un certificat de contre-indication médicale à cette vaccination (article R3115-63 du code de la santé publique). Jusqu'à présent cette durée de validité était limitée à 10 ans.

En mars 2014, l'Organisation mondiale de la santé a adopté une décision stipulant qu'une seule dose d'un vaccin contre la fièvre jaune conférait une protection à vie, ceci ayant pour conséquence une modification du Règlement Sanitaire International, avec une validité à vie du certificat international de vaccination contre la fièvre jaune.

Comme l'autorise l'Organisation mondiale de la santé, la France a pris la décision d'appliquer cette modification du Règlement Sanitaire International pour la Guyane à partir du 1er février 2016.

La vaccination contre la fièvre jaune reste obligatoire pour toute personne qui se rend ou séjourne en Guyane et le changement du règlement sanitaire international ne concerne que les rappels. Par conséquent, depuis le 1er février 2016, les voyageurs qui se rendent en Guyane doivent apporter la preuve :

  • d'une vaccination antérieure datant de plus de dix jours attestée par un certificat international de vaccination,
  • ou d'un certificat de contre-indication à cette vaccination.
Toutefois, pour les personnes effectuant un transit aéroportuaire inférieur à 12 h en Guyane, la vaccination contre la fièvre jaune n'est pas exigée.

Dans le contexte d'épidémie de fièvre jaune au Brésil (1 286 cas suspects ou confirmés ; 274 cas confirmés dont 92 décès), l'Agence régionale de santé Guyane a rappelé aux compagnies aériennes que celles-ci ont l'obligation de vérifier avant embarquement que les passagers disposent de ces documents (article R322-7 du code de l'aviation civile). Les moustiques vecteurs et les réservoirs animaux sont en effet présents en Guyane française, créant un risque d'épidémie de fièvre jaune en cas d'introduction du virus par des cas importés.

Il est à noter cependant que le Haut Conseil de la santé publique recommande l'administration d'une seconde dose (voir cette nouvelle du 20 décembre 2015) chez les personnes qui ont reçu une seule dose (primovaccination) d'un vaccin contre la fièvre jaune, dans les cas suivants :

  • Les enfants vaccinés avant l'âge de 2 ans (seconde dose de vaccin à partir de l'âge de 6 ans et dans un délai maximal de 10 ans). 
  • Les femmes primo-vaccinées en cours de grossesse, les personnes vivant avec le VIH et les personnes immunodéprimées vaccinées (seconde dose administrée 10 ans plus tard) ;
  • Les personnes dont la vaccination contre la fièvre jaune date de plus de 10 ans, en cas d'évidence de circulation active du virus dans la population (cette recommandation s'applique également aux personnes issues de la métropole et séjournant au long cours en Guyane). 

Pour les personnes immunodéprimées, un suivi du titre des anticorps neutralisants est nécessaire : si le titre en anticorps n'atteint pas le seuil de protection immunitaire, des doses supplémentaires pourront être administrées, en tenant compte des contre indications.

Source : Agence régionale de santé Guyane.

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