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Le point sur le risque de bilharziose en Corse

25 juillet 2015 Image d'une montre2 minutes icon Ajouter un commentaire
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Médecine des voyages

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L'European Center for Disease Prevention and Control (ECDC) a ré-évalué les risques de transmission locale de Schistosoma haematobium en Corse.

Le 23 avril 2014, l'unité de parasitologie de l'hôpital universitaire de Toulouse avait notifié à l'Institut de Veille Sanitaire trois cas d'infection à Schistosoma haematobium touchant deux frères et sœurs et leur père après une baignade dans de l'eau douce de la rivière Cavu, près de Porto Vecchio, en août 2013. Plusieurs autres cas avaient été détectés plus tard.

Au 25 mars 2015, 110 personnes ont présenté au moins un test sérologique positif, dont 26 ont été confirmés par la détection des oeufs du parasite dans les urines des patients. Parmi les individus pour lesquels la date de l'exposition est disponible, 62 % ont déclaré se baigner dans la rivière Cavu en août 2013. En date du 14 avril 2015, aucun cas lié à une exposition en 2014 n'a été identifié.

Compte tenu de l'existence d'infections asymptomatiques et de l'incubation prolongée de la maladie, il est possible que des cas supplémentaires chez les personnes déjà exposées à l'eau de la rivière infestée Cavu soient détectés.

Il est nécessaire de renforcer la sensibilisation du public et des professionnels de santé, ainsi que la surveillance épidémiologique de la schistosomiase.

Le ver Schistosoma haematobium est l'agent de la bilharziose uro-génitale. La femelle pond ses œufs à éperon terminal en paquets dans les parois rectales et vésicales : certains œufs sont éliminés à l'extérieur, essentiellement par les urines. Les hôtes intermédiaires sont des mollusques appartenant le plus souvent au genre Bulinus, qui habite les eaux douces et sont capables de survivre dans un milieu sec.

La contamination est souvent inaperçue, mais peut entraîner un tableau de "dermatite des nageurs" (érythème cutané allergique) dans les 15 à 30 minutes suivant le bain infestant. L'atteinte vésicale est la plus fréquente. Le maître symptôme est l'hématurie (sang dans les urines). Celle-ci est indolore et d'évolution capricieuse. Elle peut être microscopique et de découverte fortuite ou macroscopique.

La maladie peut entrainer des signes d'irritation vésicale : douleurs mictionnelles, irradiant vers les bourses et le périnée, pollakiurie. Parfois ce sont des crises de colique néphrétique qui attirent l'attention.

La bilharziose se contracte lors d'un contact avec de l'eau douce ou saumâtre contenant des furcocercaires. A titre individuel, il est fortement déconseillé de se baigner en eau douce, même pour une immersion courte ou partielle.

Source : European Center for Disease Prevention and Control (ECDC)

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