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La filariose lymphatique : une maladie parasitaire fréquente en Zambie

06 juin 2015 Image d'une montre1 minute icon Ajouter un commentaire
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Médecine des voyages

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En Zambie, les autorités sanitaires estiment que la prévalence de la filariose lymphatique se situe entre 1 % et 53 % de la population.

La filariose lymphatique est une maladie parasitaire tropicale causée par des vers parasites transmis par des moustiques. C'est la première maladie transmise par des insectes à avoir été découverte. Dans 90 % des cas, l'espèce parasitaire en cause est Wuchereria bancrofti.

L'infection est le plus souvent asymptomatique. Les premiers symptômes apparaissent 3 à 15 mois après la contamination : malaise général, adénopathies et manifestations allergiques (urticaire, prurit). Plus tard, des varices lymphantiques et des lymphangites à répétition peuvent survenir. L'éléphantiasis est une manifestation spectaculaire tardive, qui correspond à un épaississement de la peau et des tissus sous cutanés. 

Wuchereria bancrofti effectue son cycle parasitaire chez deux hôtes. Les êtres humains jouent le rôle d'hôtes définitifs et les moustiques celui d'hôtes intermédiaires. À l'âge adulte, les parasites résident dans les vaisseaux lymphatiques. Ils sont vivipares. Les larves ou microfilaires sont présentes dans le système circulatoire et migrent alternativement entre la circulation profonde, le jour, et la circulation périphérique, la nuit. Lorsqu'un moustique femelle (appelé vecteur) pique une personne infectée pour prendre son repas sanguin, elle absorbe le parasite. Les vecteurs les plus communs sont des espèces de moustique appartenant aux genres Anopheles, Culex, Aedes ou Mansonia. À l'intérieur du moustique hôte intermédiaire, le parasite se transforme en larve mobile. Quand ce moustique pique à nouveau un être humain, le parasite pénètre dans le courant sanguin de son nouvel hôte.

Les médicaments utilisés pour traiter la filariose lymphatique (filaricides) sont plus efficaces lorsqu'ils sont utilisés peu après l'infection. Ils peuvent avoir des effets indésirables toxiques.

La diéthylcarbamazine, l'ivermectine et l'albendazole sont des produits actifs sur le parasite ; ils peuvent être donnés seuls ou en association.

Pour le voyageur et l'expatrié, la protection personnelle anti-vectorielle est primordiale pour éviter les piqûres de moustique.

La lutte anti-vectorielle combine l'utilisation de répulsifs cutanés contenant 50 % de DEET, de vêtements imprégnés de pyréthrinoïdes et d'une moustiquaire imprégnée pour la sieste et la nuit. La pulvérisation intra-domiciliaire (rideaux, tissus...) d'insecticides et l'élimination des gîtes larvaires péridomiciliaires sont également recommandées.

Le risque de filariose est très faible pour le voyageur effectuant un séjour de courte durée, mais la maladie n'est pas rare chez les migrants ou les expatriés.

Source : Promed.

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