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Oxycodone et risque de pharmacodépendance : l'ANSM rappelle les règles de bon usage

Alors que la consommation de l'oxycodone a augmenté au cours des 5 dernières années, l'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) souhaite prévenir le risque de pharmacodépendance et d'usage détourné lié à cet antalgique opioïde et rappelle aux professionnels de santé les règles de bon usage.
David Paitraud 31 octobre 2014 09 février 2016 Image d'une montre2 minutes icon Ajouter un commentaire
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Echelle analgésique de la douleur (d'après l'OMS).

Echelle analgésique de la douleur (d'après l'OMS).


L'oxycodone est un antalgique opioïde de palier 3 selon la classification de l'OMS (Organisation mondiale de la santé).
L'oxycodone est indiqué dans le traitement des douleurs sévères qui ne peuvent être correctement traitées que par des analgésiques opioïdes forts, en particulier les douleurs d'origine cancéreuse.
En France, l'oxycodone entre dans la composition de plusieurs médicaments stupéfiants (prescription sur ordonnance sécurisée, prescription et délivrance limitées à 28 jours) :
  • OXYCONTIN comprimé pelliculé à libération prolongée,
  • OXYNORM gélule,
  • OXYNORM solution buvable,
  • OXYNORM solution injectable,
  • OXYNORMORO comprimé orodispersible.

Utilisation croissante de l'oxycodone
L'ANSM (Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé) fait part de données relatives à l'utilisation d'oxycodone en France, recueillies entre 2008 et 2013.
Ce bilan met en évidence une augmentation de la consommation des spécialités d'oxycodone, en particulier depuis 2008-2009.
L'Agence souligne que cette augmentation est cohérente avec l'amélioration de la prise en charge de la douleur.

Des cas d'abus et de pharmacodépendance en augmentation
Face à cette augmentation de l'exposition à l'oxycodone, l'ANSM souligne le risque accru d'abus et de pharmacodépendance lié à l'utilisation des antalgiques opioïdes. 
Les données disponibles montrent en effet "une augmentation (dans une moindre mesure) de la notification de cas d'abus et de pharmacodépendance qui font suite majoritairement à un traitement de la douleur par l'oxycodone".
Cependant, le nombre de cas rapportés de nomadisme médical ou d'injection reste faible.
En outre, le suivi d'addictovigilance montre que l'usage détourné d'oxycodone est limité en France en raison de l'encadrement de ses conditions de prescription et de délivrance sans que l'accès au traitement soit réduit.

Oxycodone : à réserver aux douleurs sévères
L'ANSM rappelle aux professionnels de santé que l'usage des médicaments contenant de l'oxycodone doit être réservé aux traitements des seules douleurs sévères qui ne peuvent être correctement traitées que par des analgésiques opioïdes forts, en particulier dans les douleurs d'origine cancéreuse.
L'Agence souligne l'importance d'instaurer, dès le début du traitement par un antalgique opioïde de palier 3 (oxycodone, morphine et fentanyl), une surveillance étroite des patients afin de prévenir le risque de pharmacodépendance et d'abus.

Pour aller plus loin
Risques liés à l'utilisation de l'oxycodone, antalgique opioïde de palier III - Point d'information (ANSM, 30 octobre 2014)

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